Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’adresse ce lundi 13 décembre 2021, devant le Parlement réuni en congrès. Un rendez-vous où le Président de la République rend compte à son peuple de l’état de la nation. Etat de siège, opérations militaires avec l’Ouganda, poursuite du processus électoral, gratuité de l’enseignement de base, grogne sur le front social… Ce lundi, Félix Tshisekedi devra apporter des réponses précises à son peuple pour dissiper tout malentendu.
A la Présidence de la République, le Chef de l’Etat ne va déroger à la règle. C’est ce lundi 13 décembre 2021 que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’adresse devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. C’est l’occasion pour le Chef de l’Etat de s’adresser à son peuple, en lui rendant compte de l’état de la nation.
C’est dire qu’on attend le Chef de l’Etat se prononcer sur plusieurs sujets d’actualité, spécifiquement l’état de siège et les opérations militaires engagées conjointement avec l’armée ougandaise, la grogne qui a gagné la classe politique après la nomination au forceps de Denis Kadima à la présidence de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), les rapports avec le Fonds monétaire internationale, le front social qui reste en ébullition, la gratuité de l’enseignement de base, la couverture de la santé universelle, etc.
Autant de questions sur lesquelles on s’attend à ce que Félix Tshisekedi donne des signaux qui rassurent
Si tous ces sujets rythment la vie publique, il y a sûrement deux points majeurs qui devaient retenir. Il y a d’un côté, l’état de siège qui perdure dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, sans compter les opérations militaires conjointes que les Forces Armées de la RDC (FARDC) viennent d’engager avec l’armée ougandaise. De l’autre, il y a ce mauvais départ dans le processus électoral, spécialement par la confusion qui a entouré la nomination de nouveaux animateurs de la Céni.
A côté de deux questions qui touchent à la sécurité et à l’intégrité du territoire national, il y a encore et toujours cette lancinante question de la gratuité de l’enseignement de base. Si le Gouvernement tient mordicus à cet ambitieux projet, il faut reconnaître que, sur le terrain, il y a encore d’importants réajustements à faire.
Sur cette question aussi, le Chef de l’Etat aura, ce lundi 13 décembre, l’occasion de rassurer son peuple. Que dire de la couverture de la santé universelle qui reste encore un vœu, sans concrétisation évidente.
Plus que jamais, le Chef de l’Etat est attendu au tournant d’un front social perpétuellement en ébullition. Avec un pouvoir d’achat qui s’effrite au jour le jour, le Congolais s’enfonce de plus en plus sous le seuil de la pauvreté. Trois ans après son arrivée au pouvoir, le Président de la République peine à donner un contenu à sa vision : «Le peuple d’abord».
Quoi qu’il en soit, ce lundi devant le congrès, le Chef de l’Etat dot rassurer. A deux ans des élections de 2023, la poursuite du processus électoral dépendra de la stature qu’il va adopter. Devant le congrès, le Président de la République devra baliser la voie pour confondre les plus indécis qui le soupçonnent de tripatouiller le jeu électoral pour garantir un éventuel second mandat à la tête de la République Démocratique du Congo.
Hugo Tamusa