Le Gouvernement déclenche le compte à rebours pour libérer les zones sous contrôle des terroristes du M23.
A en croire Christophe Lutundula, le chef de la diplomatie congolaise, qui intervenait, depuis New York sur les ondes de radio Top Congo Fm, Kinshasa est «prêt» à utiliser les méthodes fortes pour reconquérir les territoires sous contrôle du M23.
«À partir du 24 septembre, dans quelques jours, si rien n’est fait, nous allons faire tout, je dis bien, tout, je le dis au nom du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour que nos compatriotes regagnent leurs domiciles de manière qu’on puisse les enrôler, de manière que même tardivement, les candidatures soient déposées et qui y est campagne, qu’ils aient des élus», a-t-il déclaré.
Pour l’instant, Kinshasa reste ferme dans sa position ne jamais engager un quelconque dialogue avec les «terroristes du M23.
En séjour à New York, en marge de la 78ème session ordinaire de Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République, Félix Tshisekedi, l’a redit sans ambigüités, excluant toute possibilité de s’asseoir autour d’une table avec les terroristes du M23.
Du haut de la tribune des Nations Unies, Félix Tshisekedi a invité le Conseil de sécurité à se montrer plus intransigeant vis-à-vis des terroristes du M23 qui refusent d’adhérer au processus de paix lancé dans la région des Grands Lacs.
«En sus du retrait accéléré de la MONUSCO, la République Démocratique du Congo réitère sa demande au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner toutes personnes physiques et morales reconnues comme auteurs, co-auteurs et complices, matériels et intellectuels des crimes de guerre et contre l’humanité ainsi que des violations graves des droits de l’Homme, du droit international et de la Charte des Nations Unies sur le territoire congolais », a indiqué le Chef de l’Etat.
Et d’ajouter : «Il est injuste et inadmissible que des personnes citées comme responsables des crimes graves susmentionnés dans les différents rapports des experts de l’ONU elle-même, sur la situation sécuritaire en RDC, restent impunies dans le silence total de notre Organisation et de ses membres qui placent, pourtant, la lutte contre l’impunité parmi leurs priorités en matière de gouvernance interne et externe. À ce sujet, le Gouvernement de la RDC salue chaleureusement les sanctions que vient d’infliger le Gouvernement des États-Unis d’Amérique au Rwanda pour son soutien au groupe terroriste du M23 et à un de ses hauts dignitaires impliqués dans les aventures criminelles au Congo. Pour rappel, ce groupe terroriste, supplétif du Rwanda ne respecte aucun des engagements conclus par les Chefs d’Etat de la Région dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi. En effet, non seulement ils n’ont pas quitté les positions conquises, mais ils continuent à massacrer les populations civiles et refusent le pré-cantonnement et le cantonnement, exigeant un dialogue qui ne leur sera jamais accordé ».
Appel du gouverneur-militaire Cirimwami
Nommé gouverneur-militaire de la province du Nord-Kivu, en remplacement du lieutenant-général Constant Ndima, rappelé à Kinshasa, le general-major Peter Cirimwami a recommandé, samedi 23 septembre, au M23 et aux milices actives dans la province à rejoindre le processus de paix via le PDDRCS. Il a fait cette recommandation dans son adresse devant des dizaines de combattants issus des groupes armés et leurs responsables, au centre de Mubambiro, à une vingtaine de km de Goma.
Le gouverneur-militaire Cirimwami a estimé que leur intégration va donner la chance au retour de la paix et la sécurité et faciliter le retour des déplacées dans leurs milieux de vie.
De son côté, le commandant du groupe armé «Nduma Défense of CongoRénové », le général autoproclamé Guidon Simweray, a exprimé leur disponibilité à joindre leurs efforts au processus de pacification du pays, mais aussi à rejoindre la réinsertion sociale, appelant les autres groupes à leur emboîter les pas en cherchent la paix au Nord-Kivu.
En outre, la plupart de ces groupes armés se sont mués en plateforme des défenseurs de la patrie pour exprimer leur engagement pour la paix.
Tighana M.