Plus de trente quatre mille candidats ont, le dimanche 9 octobre 2022, participé au test d’admission pour intégrer la magistrature de la République démocratique du Congo.
Mme la ministre d’Etat, ministre en charge de la Justice et Garde des Sceaux, des hauts magistrats et des membres du Conseil Supérieur de la magistrature ont été dépêchés sur des sites retenus pour superviser et assurer le bon déroulement de cette épreuve.
A Kinshasa, on dénonce une fraude massive constatée lors de cette épreuves. La révélation est de Jean-Claude Katende, défenseur des droits de l’homme. Dans un tweet, il écrit ceci : « le président Félix Tshisekedi avait raison de décrier notre justice au cours d’une réunion du conseil des ministres. Ce qui s’est passé au recrutement des candidats magistrats le week-end dernier est extrêmement grave. Fraude au test des candidats magistrats ! Du jamais entendu».
Selon Jean-Claude Katende, c’est depuis le samedi que les questionnaires du test de recrutement des magistrats circulaient déjà entre les mains des candidats. Par la même occasion, il a demandé au chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshi-lombo, d’annuler carrément ce test et de réorganiser un nouveau qui va devoir respecter le critère de la méritocratie.
Outre la dénonciation de Jean-Claude Katende, les bruits courent effectivement avec persistance sur la fraude constatée au cours du test de recrutement des magistrats. Les uns parlent de la présence dans des salles de passation de cette épreuve des candidats encore étudiants en droit dans les établissements supérieurs de la place, des avocats membres des barreaux, d’autres citent les personnes recommandées par les formations politiques. Vrai ou faux ! Cela se remarquera dans l’accomplissement de leur tâche.
Si l’on tient aux propos du chef de l’Etat qui a effectivement décrié la justice congolaise, il faudra éviter la complaisance dans la correction du test. Il faut privilégier la méritocratie afin de redorer l’image ternie de la justice congolaise.
Véron K.