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Fraude et évasion fiscale : l’IGF frappe un grand coup à la DGI

L’Inspection générale des finances (IGF) vient de frapper un grand coup en dévoilant l’ampleur de la fraude fiscale en République Démocratique du Congo. Selon une enquête menée à la demande de la Direction générale des impôts (DGI), 11.038 entreprises déclarées en faillite ou inactives continuent d’opérer clandestinement, tandis que 935 autres fonctionnent totalement en dehors du circuit fiscal, sans numéro d’identification.

Ces révélations, transmises officiellement le mercredi 19 février 2025 par le patron de l’IGF, Jules Alingete Key, au directeur général de la DGI, Barnabé Muakadi, mettent en lumière un manque à gagner considérable pour l’État. En épluchant les bases de données des banques commerciales, les inspecteurs ont identifié des sociétés supposées inactives, mais disposant pourtant de comptes bancaires actifs et bien alimentés. Grâce à cette enquête, ces entreprises seront désormais réintégrées dans le système fiscal.

L’IGF a également découvert près d’un millier d’entreprises opérant sans aucune existence légale au regard de la fiscalité nationale. Ces structures, échappant totalement au contrôle de la DGI, seront désormais soumises aux obligations fiscales en vigueur, contribuant ainsi à l’élargissement du fichier des contribuables et à une meilleure mobilisation des recettes de l’État.

Dans un souci d’éthique et de transparence, l’IGF, en collaboration avec l’Observatoire de surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP), a par ailleurs lancé, depuis le 17 février, un séminaire d’une semaine destiné à ses agents et cadres administratifs. L’objectif : renforcer l’intégrité et l’exemplarité dans l’exercice de leurs missions.

«Être un organe supérieur de contrôle implique une exigence d’exemplarité et de transparence. Pour inspirer confiance, nous devons tous agir avec intégrité », a souligné Henri Paul Kazadi, inspecteur général des finances et coordonnateur adjoint de l’IGF, lors de l’ouverture de cette session de formation.

Ces actions marquent une nouvelle étape dans la lutte contre la fraude fiscale et la corruption, avec l’ambition de restaurer un climat de confiance et de renforcer les capacités de l’État à mobiliser des ressources essentielles pour son développement.

Francis N.

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