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Goma, dernier rempart de la résistance congolaise 

Goma, capitale du Nord-Kivu, incarne aujourd’hui la résilience et la détermination d’un peuple en lutte contre une menace qui ébranle l’intégrité de la République Démocratique du Congo. Avec la chute des bastions stratégiques de Sake et Minova, la ville volcanique est devenue le dernier rempart face à l’agression. Malgré la perte tragique du gouverneur militaire Peter Cirimwami et une situation confuse, les Forces armées de la RDC (FARDC) réaffirment leur détermination à défendre la ville coûte que coûte, promettant que « Goma sera un cimetière pour les terroristes ». Alors que Kinshasa reste confiant quant à la reconquête des territoires perdus, l’avenir de Goma pourrait redessiner les lignes de ce conflit complexe.

Le vent de la résistance souffle plus fort que jamais en République Démocratique du Congo (RDC) face à l’agression persistante du Rwanda. Alors que le pays est plongé dans une guerre ouverte, les tensions se concentrent particulièrement autour de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où les combats entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les milices soutenues par le Rwanda, notamment le M23, se sont intensifiés ces derniers jours.

Dans un contexte de plus en plus préoccupant, les dirigeants militaires congolais affichent une détermination sans faille. Le samedi 25 janvier 2025, lors d’un briefing spécial retransmis en direct sur les antennes de la télévision nationale, le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole des FARDC, n’a pas mâché ses mots : « Goma sera un cimetière pour les terroristes de l’AFC/M23 ».

Un avertissement sans ambiguïté à l’ennemi, auquel il a ajouté, avec la fermeté qui le caractérise : «La guerre va commencer, … en termes d’intensité». Cette déclaration marque une intensification des opérations militaires congolaises et un engagement sans compromis pour repousser les forces rwandaises, déterminées à mener leur offensive plus loin que jamais.

Loin d’être une simple déclaration de guerre, ces propos sont soutenus par une volonté de mobilisation nationale, symbolisée par la présence de deux autres figures politiques majeures lors de ce briefing. Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement, et le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu, ont également pris part à cette rencontre, soulignant ainsi la solidarité et l’unité du gouvernement face à cette agression.

LE SACRIFICE ULTIME : LE GOUVERNEUR MILITAIRE DU NORD-KIVU TOMBE EN HEROS

Le climat de guerre et de tension s’est encore alourdi avec l’annonce du décès du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Peter Cirimwami, qui a perdu la vie sur la ligne de front lors des derniers combats autour de Goma. Ce tragique événement a suscité une vague d’émotion dans tout le pays. Lors du briefing, les ministres Patrick Muyaya et Julien Paluku, accompagnés du Général-Major Ekenge, ont salué la mémoire de ce héros tombé en défendant son pays : «Il sera nommé lieutenant-général à titre posthume», a-t-on révélé, rendant hommage à un homme qui a sacrifié sa vie pour la défense de sa patrie.

Le décès de Peter Cirimwami représente non seulement une lourde perte pour les FARDC et la RDC, mais aussi un symbole du courage et de l’engagement des hommes et des femmes en uniforme. Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé l’organisation des obsèques militaires dignes d’un valeureux combattant tombé au front, témoignant ainsi du respect et de la reconnaissance envers ceux qui se battent pour la souveraineté de la nation.

UNE MOBILISATION GENERALE EN REPONSE A L’AGRESSION RWANDAISE

Cette tragédie, loin de décourager les forces congolaises, a plutôt ravivé leur détermination. Le porte-parole des FARDC a martelé l’engagement de l’armée congolaise à intensifier les combats et à repousser l’ennemi. Face à la volonté apparente du Rwanda de s’emparer de Goma, la RDC semble prête à déployer tous les efforts nécessaires pour protéger son territoire et ses citoyens.

Les forces rwandaises, cherchent via leur proxy le M23 à exploiter une instabilité régionale persistante pour étendre leur influence. Cependant, les FARDC, soutenues par une mobilisation populaire sans précédent, sont résolues à défendre chaque mètre carré du sol congolais. Les autorités promettent de rendre toute tentative d’invasion aussi coûteuse qu’imprudente pour les agresseurs.

LE SOUTIEN POPULAIRE GRANDISSANT

La solidarité populaire ne cesse de croître à mesure que la situation se dégrade. La population congolaise, en particulier dans l’Est du pays, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, se mobilise activement pour soutenir ses forces armées. Des messages de soutien à l’armée et des actions de solidarité avec les familles des victimes du conflit se multiplient dans plusieurs villes du pays, illustrant que la nation tout entière se dresse contre l’agression extérieure.

Les ministres Patrick Muyaya et Julien Paluku ainsi que le porte-parole des FARDC, le Général-Major Sylvain Ekenge, ont successivement lancé un appel à la population, dans toute sa diversité, pour soutenir les FARDC qui combattent sur le front pour la défense de la patrie.

UN AVENIR INCERTAIN, MAIS UNE VOLONTE INEBRANLABLE

Si l’issue de cette bataille reste incertaine, une chose est sûre : la détermination des Congolais est à son apogée. Goma est bien plus qu’une ville aujourd’hui; elle est le cœur battant d’une nation qui refuse de plier sous la pression. Les habitants, confrontés à la menace et au danger imminent, savent qu’ils écrivent une page importante de l’histoire de leur pays.

Le mot d’ordre est clair et résonne comme un cri de ralliement : «La patrie ou la mort !» Une phrase qui illustre l’état d’esprit d’un peuple prêt à tout sacrifier pour préserver sa dignité et son indépendance. Alors que les regards se tournent vers Goma, le monde entier est témoin de cette lutte héroïque, bien que silencieux face au drame qui s’y joue. Pour les Congolais, c’est une lutte pour l’honneur, la justice et la survie de leur nation.

Goma, symbole de résistance, ne tombera pas sans une lutte acharnée. La guerre, comme l’a souligné le porte-parole des FARDC, « vient tout juste de commencer ». Mais avec des héros comme Peter Cirimwami et un pays tout entier prêt à se battre pour sa souveraineté, la RDC fait face à son destin avec une détermination sans précédent.

Econews

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