Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a organisé récemment un atelier à l’attention des membres de la commission économico-financière de l’Assemblée nationale ainsi que des experts du ministère du Budget.
Cette rencontre ayant comme thème «Investir sur les enfants aujourd’hui, c’est bâtir un Congo meilleur demain» avait pour objectif de faire un plaidoyer pour la disponibilisation de plus de ressources en faveur des enfants de la République démocratique du Congo.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, les enfants représentent plus de la moitié de la population congolaise, soit 54%. «Ces enfants ont droit à l’éducation, la protection et la santé. C’est pourquoi, cette année, nous avons fait le choix de ce thème», a fait savoir le représentant de l’UNICEF en République Démocratique du Congo, Edouard Beigbeder.
En RDC, rapporte un communiqué de l’UNICEF, 74,6% d’enfants vivent dans une pauvreté presque totale. Dans dix-huit provinces sur vingt-six que compte le pays, 47,5% d’enfants sont vaccinés à moitié. Les épidémies, notamment le choléra, la méningite, la rougeole, la COVID-19, continuent à sévir.
En outre, 78% seulement d’enfants ont accès à l’école primaire. Pourtant, la RDC a pris plusieurs engagements sur le plan international en faveur du bien-être des enfants à travers l’éducation et la santé. C’est le cas des objectifs de développement durable (ODD) auxquels le pays a adhéré et pour lesquels un cadre national de programmation et suivi a été mis en place.
Il y a, dans la même lignée, le consensus de Copenhague sur la promotion de l’éducation et la lutte contre la faim par la promotion de la nutrition. La RDC a aussi signé la déclaration d’Abuja selon laquelle les gouvernements doivent 15% du budget national à la santé.
La RDC a enregistré des avancées dans son budget santé qui est passé de 4,5 % en 2018 à 11,5% en 2021. Des chiffres qui démontrent que les efforts doivent se poursuivre.
Par ailleurs, le représentant de l’UNICEF en RDC a tenu à préciser que l’éducation et la santé sont des secteurs prioritaires parce qu’ils contribuent de manière significative à la survie, au développement de l’enfant et constituent les piliers pour le développement d’un pays.
Pour l’UNICEF, investir dans l’éducation et la santé des enfants est un facteur de création d’une nouvelle énergie pour les progrès socio-économiques et le développement.
L’agence des Nations Unies pour l’enfance recommande donc la sécurisation des lignes budgétaires allouées à ces deux secteurs, l’amélioration de leurs taux d’exécution, la disponibilisation de l’enveloppe supplémentaire nécessaire pour couvrir la gratuité de l’enseignement de base.
Véron K.