Le président congolais Denis Sassou Nguesso a estimé lundi que l’Afrique ne pouvait pas « rester silencieuse » face au conflit en Ukraine, à quelques jours d’une médiation de plusieurs chefs d’Etat du continent à Kiev et Moscou.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso a estimé lundi que l’Afrique ne pouvait pas «rester silencieuse» face au conflit en Ukraine, à quelques jours d’une médiation de plusieurs chefs d’Etat du continent à Kiev et Moscou.
« Face à un tel drame, l’Afrique ne peut pas rester silencieuse ou indifférente », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un point de presse en marge d’une visite d’Etat à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
M. Sassou Nguesso fait partie d’une mission de plusieurs présidents africains qui doivent se rendre à Kyiv et à Moscou, vendredi et samedi, où ils rencontreront Volodymyr Zelensky puis Vladimir Poutine.
Selon une source diplomatique congolaise, outre M. Sassou Nguesso la délégation sera composée de Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), MackySall (Sénégal), Yoweri Museveni (Ouganda), Hakainde Hichilema (Zambie), Abdel Fattah al-Sissi (Egypte) et Azali Assoumani (Comores et président en exercice de l’Union africaine).
Ils porteront «un message de paix tout au moins d’apaisement» pour «faire comprendre aux belligérants quelles sont les souffrances causées par cette guerre aux peuples faibles du Monde et en particulier aux peuples d’Afrique», a déclaré lundi le président congolais.
Treize accords de coopération ont été signés lundi entre le Congo et la Côte d’Ivoire dans des secteurs comme l’agriculture, la sécurité ou encore les transports.
Saluant les relations «excellentes» entre les deux pays, le président ivoirien Alassane Ouattara a salué le «rôle de médiateur» de son invité «sur l’ensemble du continent».
Le président congolais est notamment à la tête d’un comité de l’Union africaine qui tente de mettre fin au conflit en Libye.
Denis Sassou Nguesso, qui aura 80 ans en novembre a été président du Congo de 1979 à 1992 avant de revenir au pouvoir en 1997. Sa visite en Côte d’Ivoire doit s’achever jeudi.
Hollande «dessine» le sort de l’Ukraine
Pour sa part, l’ancien président français François Hollande a considéré que l’issue de la guerre en Ukraine est liée à l’élection présidentielle américaine de 2024. S’exprimant au Financial Times, l’ancien président français a estimé que les États-Unis pourraient cesser d’aider l’Ukraine si Donald Trump revenait à la Maison-Blanche. C’est sur la base de ce scénario que Hollande voit que La prochaine élection présidentielle aux États-Unis définira l’évolution du conflit en Ukraine.
«Si Trump est élu, il dira: « Nous nous arrêtons ici. Les Russes peuvent garder ce qu’ils ont; la guerre coûte trop cher», a indiqué l’ancien Président français.
M.Hollande a soutenu la thèse que depuis sa présidence de 2012 – 2017, le format «d’un nouvel ordre géopolitique» était devenu plus clair, estimant que l’alliance de la Russie avec la Chine, qui ont lancé un défi à l’Occident, se voyait consolidée. François Hollande avait avoué, au mois d’avril dernier, que les accords de Minsk de 2014-2015, signés entre autres par la France alors qu’il était Président, ne servaient qu’à gagner du temps pour permettre à Kiev d’augmenter son potentiel militaire.
Avec Africanews.com