Pris la main dans un processus de corruption à ciel ouvert, le conseiller stratégique du Président de la République fait l’objet de deux procédures judiciaires ouvertes à sa charge. Mais sa comparution paraît hypothétique dans la mesure où des sources rapportent qu’il serait déjà en Belgique. Dans cette éventualité, des questions vont pleuvoir. Et c’est l’image du Président de la République qui en pâtirait. Vidiye Tshimanga a intérêt à se présenter devant la justice pour ne pas desservir politiquement le Chef de l’Etat dont il a été proche en qualité de conseiller stratégique.
Le dossier Vidiye Tshimanga, du nom du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en stratégie, n’a pas tardé. Il va vite.
Aussi, après sa démission, soit disant pour organiser sa défense dans une affaire de trafic d’influence, l’ex-stratège du Président de la République doit déjà répondre, ce mercredi à Kinshasa, à une invitation de la Justice.
Dans une invitation lui adressée le lundi 19 septembre 2022, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a demandé à entendre Vidiye Tshimanga. Une enquête judiciaire est ouverte.
Le conseiller du président de la République qui a officiellement démissionné vendredi, suite à la publication quelques heures plus tôt de vidéos le montrant en train de négocier l’éventuelle vente d’intérêts miniers avec des prétendus investisseurs représentant un conglomérat de Hong Kong, est invité à se présenter au parquet ce mercredi 21 septembre 2022 «pour une communication (le) concernant».
Silencieux sur ce dossier, qui concerne un ami proche, qui se vante d’ailleurs de cette proximité, le président Tshisekedi s’est envolé, entre-temps, pour New York où il prend part à l’Assemblée générale de l’ONU.
Introuvable à Kinshasa
Alors que le parquet près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, a demandé à entendre Vidiye Tshimanga des sources concordantes rapportent que l’ex-stratège de Félix Tshi-sekedi a quitté Kinshasa depuis samedi pour la Belgique. Ce qui rend presqu’improbable sa comparution ce mercredi devant la justice.
L’affaire Vidiye Tshimanga est visiblement entourée d’un grand mystère. A ce sujet, le site d’infos en ligne congoguardian.com, renseigne qu’ «au terme de quelques recherches sur le site Internet du Guichet Unique de Création d’Entreprise (GUCE), il s’avère que la société COBAMIN, évoquée dans les vidéos de l’ancien conseiller spécial en matières stratégiques du Chef de l’Etat, n’y est pas répertoriée. Société fictive ou offshore, seule la justice, qui a déjà ouvert une information judiciaire, pourra en découvrir le fin mot».
Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que Vidiye Tshimanga ne se retrouve plus à Kinshasa ? Comment est-il parvenu à sortir de Kinshasa sans être inquiété par les services ? Des questionnements légitimes parce que tous les Congolais sont égaux devant la loi.
Personne ne peut se soustraire de la justice quelle que soit sa position. Le conseiller Vidiye Tshimanga gagnera plus en répondant aux questions de la justice que de se soumettre à la procédure. Le régime Tshisekedi est donc mis devant ses responsabilités face à la lutte contre la corruption devenue courant dans le chef des collaborateurs du Président de la République, selon la clameur publique.
C’est l’occasion de démentir par des faits ces accusations. Vidiye Tshimanga a tout intérêt à se présenter devant la justice. S’il tente de se soustraire de la justice – comme on le craint désormais – il portera un coup dur à l’image du Président de la République qu’il a servi comme conseiller stratégique.
Francis M.