Après la polémique qui a entouré la présence impromptue d’un avion militaire de l’armée française, immobilisé depuis lors sur le tarmac de l’aéroport international de Bangboka (Kisangani) en raison d’une panne technique, Paris dit attendre l’autorisation de Kinshasa pour le survol d’un avion de dépannage dans le chef-lieu de la province de la Tshopo. Ce qu’annonce l’ambassade de France à Kinshasa, selon les déclarations relayées par le site d’infos en ligne depeche.cd.
Obligé d’atterrir à l’aéroport de Bangboka en raison d’une panne technique, l’avion militaire de l’armée française reste toujours immobilisé à Kisangani. En principe, Paris négocie le survol du territoire congolais d’un avion de dépannage pour réparer l’avarie. Et par ce temps de guerre, Kinshasa prend tout son temps, devant au préalable s’assurer de la régularité de toutes ces opérations.
Selon l’ambassade de France à Kinshasa, Paris serait prêt à envoyer cet avion de dépannage, en attendant l’avis favorable des autorités congolaise.
Pour l’instant, à l’ambassade de France à Kinshasa, on confirme que cet atterrissage en catastrophe s’est fait avec l’accord des autorités aéronautiques et sécuritaires de la RDC.
«Les autorités congolaises ont donné leur accord, l’avion s’est posé en urgence suite à une alarme d’incendie au niveau du moteur. Les neuf personnes à bord sont prises en charge par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) », a indiqué l’ambassade dans un communiqué, suivant les propos relayés par depeche.cd.
L’ambassade rassure, par ailleurs, de sa franche collaboration et dit n’attendre que l’avis favorable de Kinshasa pour l’avion de l’équipe de dépannage. « La coordination se fait entre l’attachée de Défense de l’ambassade de France et le chef de la Force terrestre et l’avion se rendait à la Réunion pour une relève. L’appareil ne transportait pas de fret en dehors du lot technique de l’avion. L’avion est actuellement gardé par les FARDC à l’aéroport de Kisangani. Nous sommes en attente de l’autorisation de vol demandé pour la mission de réparation planifiée par l’armée de l’air française ».
Kinshasa clôt la polémique
Mardi devant la presse, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a dissipé tout malentendu autour de la présence sur le tarmac de l’aéroport de Bangboka, à Kisangani, de cet avion militaire français, indiquant l’aéronef s’est retrouvé dans le chef-lieu de la Tshopo à la suite d’une situation de détresse.
«C’est un avion qui a atterri en détresse parce que l’un des moteurs menaçait de prendre feu. La température était élevée anormalement. L’aéroport le plus proche où ils avaient demandé d’atterrir, c’est l’aéroport de Bangboka à Kisangani. L’avion comptait neuf membres d’équipage qui venaient de l’île de Réunion, qui devraient passer par Bujumbura (Burundi) puis Ndjamena (Tchad). C’était un vol de routine », a indiqué le ministre de la Communication et des Médias.
Selon lui, contrairement à tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux dans le contexte sécuritaire actuel dans l’Est de la RDC, cet avion n’avait rien de suspect. «D’après le rapport qui a été fait, l’avion a été fouillé ou inspecté par les services notamment de la DGM. Il n’y a pas de matière à panique. L’avion est en panne et attend une intervention qui doit venir de Paris (France) pour remplacer les matériels défectueux. D’ailleurs, nos forces armées ont pris en charge les membres d’équipage», a conclu le porte-parole du Gouvernement.
Econews
