Discret mais influent, Jean-Claude Kabongo, plus connu sous ses initiales JCK, réapparaît dans les coulisses du pouvoir après une longue période d’éclipse. Cet ancien conseiller spécial du Président de la République aux investissements, écarté de la cour présidentielle suite à l’affaire Bifort Biselele, opère un retour remarqué dans les négociations cruciales entre la RDC et le Rwanda à Doha, au Qatar.
De l’ombre à la lumière : le parcours d’un fidèle parmi les fidèles
Figure énigmatique du sérail présidentiel, JCK a toujours cultivé un profil bas tout en maintenant une loyauté sans faille envers le Chef de l’État. Après des années de retrait stratégique suivant l’épisode Biselele, son implication dans les pourparlers de Doha marque un retour en grâce significatif.
« JC Kabongo est de ces hommes qui travaillent dans l’ombre mais dont l’influence est réelle », confie une source proche de la Présidence de la République. « Son réseau international, particulièrement au Qatar, en fait un acteur clé dans ce dossier sensible. »
Les relations privilégiées de JCK avec les autorités qataries semblent avoir motivé son rappel au premier plan. Ses bonnes assises dans l’émirat du Golfe, où il a tissé des liens solides au fil des années, pourraient donner un avantage décisif à la délégation congolaise dans ces discussions cruciales pour la stabilité régionale.
« Sa connaissance des arcanes diplomatiques et son carnet d’adresses bien fourni en font un facilitateur idéal », analyse un diplomate en poste à Kinshasa. Et de préciser : « Doha n’est pas un terrain inconnu pour lui, et cela joue en faveur de la RDC. »
Quel rôle pour JCK dans l’après-Doha ?
Si sa présence à Doha souligne son utilité dans les dossiers stratégiques, la question de sa place durable dans l’entourage présidentiel reste ouverte. Observateurs et proches du pouvoir s’interrogent : ce retour est-il temporaire, lié aux seules négociations en cours, ou marque-t-il une réhabilitation complète de l’ancien conseiller ?
« Kabongo a toujours été un homme de réseaux et de solutions », rappelle un ancien collaborateur. « S’il réussit à Doha, il pourrait bien retrouver une place centrale dans le dispositif présidentiel. »
Jean-Claude Kabongo incarne plus que jamais ces acteurs de l’ombre dont les coups de téléphone et les rencontres discrètes influencent le cours des événements. Son retour dans le jeu diplomatique à Doha pourrait non seulement sceller sa réinsertion dans les cercles du pouvoir, mais aussi démontrer que, dans la politique congolaise, aucune disgrâce n’est forcément définitive.
Faustin K.