Le 20 juin, date commémorative de la journée mondiale du réfugié, a été placé cette année sous le thème «Chacun, partout, tout le temps. Toute personne a droit à la sécurité».
A l’occasion de la conférence de presse qu’elle a animée à cet effet, lundi 20 juin, Mme Angèle Dikongue Atangana, représentante du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en République Démocratique du Congo, a révélé que, suite à la situation qu’elle traverse, la République Démocratique du Congo compte près de 6 millions de déplacés internes, plus de 3 millions rentrent pour être réintégrés et plus d’1 millions errent à travers le monde. Et d’ajouter : «Derrière ces chiffres, il y a beaucoup de souffrances, des vies perdues et les gens mènent une vie anormale ». C’est cela que défend le Haut Commissariat des Nations Unies, a indiqué Mme Angèle Dikongue Atangana.
En commémorant cette journée du 20 juin, l’humanité, à travers le HCR, se souvient des réfugiés. Car, le monde, a renchéri la représentante de cet organisme des Nations Unies en RDC, compte plus de 100 millions de déplacés. Chiffre qui, selon elle, doit être dépassé avec la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine.
Profitant de la commémoration de la journée mondiale dédiée aux réfugiés, elle lance un appel à la solidarité internationale pour venir en appui à la RDC qui, pour sa part, fournit d’énormes efforts
D’autre part, elle a réconforté les réfugiés et personnes déplacées à ne pas se sentir seuls. «Du fait que nous soyons avec vous, ne perdez pas confiance», leur a-t-il signifié.
La représentante du HCR en RDC demande au gouvernement de maintenir sa ligne de faire prévaloir la paix. Pour ce faire, elle félicite les autorités du pays pour leur conviction profonde quant à ce.
En réponse aux questions de la presse, Mme Angèle Dikongue Atangana a reconnu qu’en province, il y a crise concernant l’accueil des réfugiés. Toutefois, a-t-elle poursuivi, outre la ville de Kinshasa, le HCR est dans dix-huit localités avec un bureau important à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
«Nous avons 40 partenaires locaux congolais pour distribuer l’aide auprès des populations. Nous arrivons également à construire des abris à long terme», a-t-elle fait savoir.
La représentante du HCR en RDC a qualifié les attaques des campas des réfugiés « de violences graves contre le droit humanitaire ». Elle lance ainsi un appel à l’arrêt des combats qui en sont souvent à la base.