Dans une plaidoirie pour l’intégrité, Jules Alingete Key, patron de l’Inspection générale des finances (IGF), a interpellé la jeunesse du Lualaba, samedi 29 mars à Kolwezi, comparant les détourneurs de fonds publics à des « agresseurs armés » de la nation. Aux côtés de la ministre de la Jeunesse Noëlla Ayenaganato et de la gouverneure Fifi Masuka, le « gendarme financier en chef » de la RDC a martelé devant 3.000 jeunes que « l’avenir radieux du Congo se construit aujourd’hui par des actes patriotiques ». Dénonçant les « brebis galeuses » qui pillent les ressources nationales, il a exhorté la nouvelle génération à incarner l’éthique et à dénoncer la corruption, dans le cadre d’une campagne nationale placée sous l’égide du Président Félix Tshisekedi. Un message fort, destiné à essaimer sur tout le territoire.
Dans un discours percutant adressé à plus de 3.000 jeunes réunis sous le chapiteau de Kolwezi, Jules Alingete Key, patron de l’Inspection générale des finances (IGF), a livré un message sans concession : « Un détourneur des deniers publics n’est pas différent de l’agresseur armé du pays. Leurs actes tuent autant. » Cette déclaration choc a marqué la matinée d’échanges organisée samedi en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et Éveil patriotique, dans le cadre d’une campagne nationale visant à éradiquer la corruption et à cultiver l’amour de la patrie chez les jeunes, « bâtisseurs du Congo de demain ».
Aux côtés de la ministre de la Jeunesse Noëlla Ayenaganato et de la gouverneure du Lualaba Fifi Masuka, Jules Alingete a transformé la tribune en chaire de morale civique. Devant un auditoire captivé, le « gendarme financier en chef » de la RDC a martelé l’urgence de rompre avec les pratiques néfastes qui sapent le développement du pays. « N’imitez pas certains de vos aînés, brebis galeuses qui ont fait de l’enrichissement personnel un mode de vie. Un patriote ne détourne jamais les fonds publics, lesquels sont le sang du développement », a-t-il lancé, comparant sans détour les corrupteurs à des « agresseurs » économiques.
L’intégrité, socle d’un avenir radieux
Pour Alingete, l’espoir d’un Congo prospère repose sur les choix éthiques de la jeunesse actuelle. « L’avenir radieux dépend des actes patriotiques que vous posez aujourd’hui et que vous poserez demain », a-t-il insisté, appelant à ériger en modèles les dirigeants intègres. Sans nommer de cas précis, il a salué ceux qui « résistent aux antivaleurs » dans la gestion publique, tout en déplorant l’existence de « fils indignes » qui dilapident l’héritage national.
Le ton s’est fait plus grave lorsque l’Inspecteur général a enjoint les jeunes à devenir des sentinelles de la transparence : « Vous êtes appelés à défendre la mère patrie, héritage sacré de nos aïeux, et à dénoncer tous les actes de corruption qui entravent votre avenir. » Un message appuyé par la ministre Ayenaganato, pour qui cette campagne vise à « réveiller la conscience citoyenne » dans un pays où 70 % de la population a moins de 25 ans.
Une campagne qui s’étend
Depuis le 3 mars, l’IGF et le ministère de la Jeunesse multiplient les rencontres à travers le pays, sous le haut patronage du Président Félix-Antoine Tshisekedi. Objectif : former une génération de futurs gestionnaires « épris de valeurs éthiques ». « Nous voulons un Congo où chaque franc public sert le bien commun, pas des comptes offshore », a résumé un collaborateur de l’IGF en marge de l’événement.
Dans le Lualaba, province minière stratégique, ce discours a trouvé un écho particulier. « Nos ressources sont pillées, nos routes en lambeaux… Merci, Monsieur Alingete, de rappeler que la corruption est une guerre silencieuse », a réagi un étudiant en droit dans l’assistance. Reste à voir si ces mots se traduiront en actes, dans un pays classé 166ᵉ sur 180 à l’indice de perception de la corruption (Transparency International, 2023).
Une chose est sûre : en ciblant la jeunesse, Jules Alingete mise sur une révolution des mentalités. Et si le combat contre la corruption commençait vraiment sur les bancs des écoles plutôt que dans les palais présidentiels ? Le temps – et la vigilance citoyenne – le diront.
Econews