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Jules Alingete se félicite du rapprochement entre l’IGF et PNUD face aux « défis actuels de gouvernance financière »

Pour renforcer la lutte contre la corruption et moderniser ses méthodes de contrôle, l’Inspection générale des finances (IGF) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont officialisé un partenariat stratégique. À l’issue d’une réunion d’évaluation, tenue lundi à Kinshasa, Jules Alingete, patron de l’IGF, a salué une coopération « essentielle » pour relever les défis de gouvernance financière. Outils technologiques de pointe, logiciels d’analyse de données et panneaux solaires : le PNUD équipe l’IGF pour des missions plus efficaces, tout en planchant sur un soutien futur mieux ciblé. Une alliance qui vise à transformer l’audit public en rempart contre les détournements.

Dans un contexte marqué par des enjeux croissants de transparence financière, l’Inspection générale des finances (IGF) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont resserré leur collaboration. Lundi, une délégation du PNUD, conduite par son représentant en RDC, M. Damien Mama, a été reçue par Jules Alingete, patron de l’IGF, pour évaluer les progrès de leur partenariat et définir des axes de renforcement. Objectif affiché : Doter l’IGF des moyens nécessaires pour relever les « défis actuels de gouvernance financière », notamment dans la lutte contre la corruption.

Lors de cette rencontre, Jules Alingete a salué le soutien « crucial » du PNUD, soulignant que cette coopération permet à l’IGF d’« améliorer l’efficacité de [son] travail ». « Il est essentiel d’adapter nos moyens aux réalités complexes d’aujourd’hui. Les outils fournis par le PNUD nous aident à agir avec plus de précision et de rapidité », a-t-il déclaré.

Au cœur de ce partenariat figurent des équipements technologiques de pointe, dont un logiciel d’analyse de données utilisé par les inspecteurs pour traiter des informations financières volumineuses. Le PNUD a également fourni des ordinateurs, des panneaux solaires – essentiels dans un pays confronté à des déficits énergétiques – et une licence du logiciel TeamMate, un outil spécialisé dans l’audit et l’exploitation de données.

Des outils high-tech au service de l’IGF

Ces innovations technologiques ont déjà transformé les méthodes de travail de l’IGF. Le logiciel d’analyse, par exemple, permet de détecter des anomalies financières ou des risques de fraude en temps réel, réduisant ainsi les délais d’enquête. « Avant, certaines missions prenaient des semaines. Aujourd’hui, nous pouvons identifier des red flags en quelques clics », explique un inspecteur sous couvert d’anonymat.

Les panneaux solaires, quant à eux, offrent une solution durable aux coupures d’électricité fréquentes, garantissant la continuité des audits même dans des régions reculées. « C’est un gain d’autonomie majeur pour nos équipes sur le terrain », précise un cadre de l’IGF.

Objectif : une lutte anticorruption plus ciblée

Au-delà des équipements, les deux parties ont planché sur les besoins futurs de l’IGF. Le PNUD s’est engagé à ajuster son appui pour des « interventions mieux ciblées », notamment via des formations spécialisées pour les inspecteurs et un renforcement des capacités en cybersécurité. « L’idée est de construire une institution résiliente, capable de s’adapter aux nouvelles formes de détournements », indique un membre de la délégation du PNUD.

Cette collaboration s’inscrit dans un effort plus large pour assainir la gestion des finances publiques en République Démocratique du Congo. Jules Alingete rappelle que l’IGF a joué un « rôle clé » dans plusieurs dossiers sensibles, comme la récupération de fonds détournés ou l’audit de contrats miniers. Grâce au PNUD, l’institution espère multiplier les succès, tout en gagnant en crédibilité auprès des partenaires internationaux.

Un partenariat sous le signe de l’évaluation

La visite de la délégation onusienne avait également pour but d’évaluer l’impact des investissements réalisés depuis le début du partenariat. Selon des sources internes, le PNUD exige désormais des indicateurs de performance clairs pour justifier de nouveaux financements. « Nous devons prouver que chaque dollar investi génère des résultats tangibles dans la lutte contre la corruption », confie un expert congolais associé au projet.

Si les avancées sont saluées, des défis persistent. La complexité des dossiers financiers, couplée à des résistances au sein de l’administration, rappelle que la route vers une gouvernance irréprochable reste longue. Mais pour Jules Alingete, l’alliance avec le PNUD est un « accélérateur » indispensable : « Avec ces outils, nous passons de la réaction à l’action préventive. C’est un changement de paradigme. »

Cette collaboration s’inscrit dans le cadre du programme de réforme des finances publiques soutenu par plusieurs bailleurs internationaux, dont la Banque mondiale. Elle illustre la volonté de la RDC de se conformer aux standards internationaux en matière de transparence, un prérequis pour attirer les investisseurs étrangers.

Econews

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