La société nationale d’électricité (SNEL) a rapporté, mardi, le vol de 22 mètres de câbles électriques dans la ville de Kananga, située au cœur de la République Démocratique du Congo. L’incident, attribué à des individus non identifiés, a eu des répercussions immédiates sur l’approvisionnement en électricité de plusieurs quartiers de la ville. Les coupures ont particulièrement touché les zones résidentielles, impactant gravement la vie quotidienne des habitants.
Le vol a eu lieu dans la localité dite « ex-Biancky », une zone résidentielle où les actes de vandalisme visant les infrastructures électriques se multiplient. Le câble dérobé alimentait des quartiers via les cabines électriques de « Résidence » et « Kayembe », rendant une partie du réseau local totalement hors service. Cette coupure a laissé plusieurs foyers et petites entreprises sans électricité, perturbant ainsi les activités économiques et sociales.
Les avenues les plus touchées sont Kasa-Vubu 2, Malandji, du Canal, Mamba, et Bushala Buamba. Les résidents ont exprimé leur frustration face à la situation, d’autant plus que ces coupures fréquentes viennent s’ajouter à un contexte déjà marqué par des problèmes d’approvisionnement en énergie.
Dans un communiqué, la direction provinciale de la SNEL pour le Kasaï Occidental a qualifié cet acte de sabotage, le qualifiant de récurrent et de nuisible pour la mission de service public que l’entreprise s’efforce d’accomplir. «Ce vol a sérieusement affecté la distribution de l’énergie dans les quartiers précités. Il s’agit d’un nième acte de sabotage qui compromet la mission de service public que nous nous efforçons de remplir », déplore la SNEL.
En réponse à cette situation, une délégation de la SNEL, dirigée par Tshimpaka Ngandu, Directeur du département de Distribution, s’est rendue sur place pour évaluer les dégâts. Accompagnés de plusieurs experts techniques, ils ont entamé les démarches nécessaires pour remplacer le matériel volé. La société publique a assuré que la reprise de la desserte électrique interviendrait dans les jours à venir, bien que sans précision sur la date exacte.
Un phénomène inquiétant
Ce vol n’est qu’un exemple parmi d’autres dans une série croissante d’incidents similaires. Depuis plusieurs mois, les actes de vandalisme visant les infrastructures de la SNEL sont devenus de plus en plus fréquents à travers le pays, notamment en raison du marché noir des métaux recyclés, où des éléments comme le cuivre contenu dans les câbles électriques sont revendues. Ces vols ont un impact non seulement financier pour la société, mais aussi sur le bien-être de la population.
Face à cette recrudescence des actes criminels, la SNEL a exprimé sa préoccupation, appelant les autorités provinciales et les forces de sécurité à renforcer la protection des installations électriques. La société a également lancé un appel à la solidarité de la population pour préserver les biens publics et signaler tout comportement suspect.
Le manque de mesures concrètes et d’interventions suffisantes de l’État pour lutter contre ce fléau laisse certains habitants supposer que des complicités internes pourraient être à l’origine de ces actes. Cette situation soulève des questions sur la sécurité des infrastructures et sur la manière de mettre en place des mécanismes de protection durables.
Un appel à la vigilance citoyenne
Pour lutter contre ce phénomène, la SNEL a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue de la part de la population. La société invite les citoyens de Kananga à signaler tout comportement suspect aux autorités locales afin d’assurer une protection collective des installations. « La protection de nos équipements est une responsabilité partagée. Sans l’appui de la communauté, nos efforts resteront insuffisants », a souligné la SNEL.
En attendant une réponse concrète des autorités et le retour à une situation normale, les abonnés de Kananga devront faire preuve de patience dans une région où l’accès à une électricité stable demeure un enjeu majeur pour le développement économique et social.
Econews
