Ce que les Nations Unies craignaient est apparemment sur le point de s’accomplir dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Un affrontement direct entre la RDC et le Rwanda semble plus que jamais inéluctable.
Lundi, sur son compte X (ex-twitter), le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a dénoncé, images à l’appui, un mouvement des forces armées rwandaises sur le sol congolais : « Encore pris la main dans le sac par nos drones ! Nouvelle incursion de l’armée rwandaise en renfort aux terroristes du M23/RDF essoufflés. Massacres en série dans les villages de Ruzenze, Bishishe, Marangara, Tongo, Rutshuru ! Y aura des conséquences ! »
24 heures après, le cabinet du gouverneur-militaire du Nord-Kivu lui a emboité le pas en ces termes : «Le FARDC portent à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que ce mardi 24 octobre 2023, en violation flagrante du cessez-le-feu, les Terroristes du M23 appuyé par l’armée rwandaise, viennent d’attaquer une de ses positions se trouvant au versant Ouest du volcan Nyiragongo en profondeur du Parc national des Virunga. Face à cette provocation, toutes les dispositions ont été prises par les FARDC pour répondre à toutes les éventualités.»
Entre Kinshasa et Kigali, il ne reste plus qu’une étincelle pour que la région ne s’embrase. Face à la passivité des troupes de l’EAC, censées s’interposer pour contraindre le M23 au cantonnement, Kinshasa a promis de défendre son intégrité territoriale.
Hugo Tamusa