La problématique de la position actuelle du marché «Matadi Kibala», situé dans la commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa, a été l’un des points évoqués au cours de la 35ème réunion du Conseil des ministres.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui présidait personnellement cette réunion, a, à cette occasion, attiré l’attention des membres du gouvernement sur la localisation et le fonctionnement actuel de ce marché qui causent un engorgement inacceptable de la route nationale n°1, sur l’axe Kinshasa-Matadi.
Conformément à sa volonté de doter toutes les grandes villes du pays d’infrastructures modernes fonctionnelles favorisant le dynamisme économique, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de mettre en place une équipe de travail chargée de réaliser une étude de faisabilité en vue de la construction d’un grand centre logistique et la délocalisation de l’actuel marché de Matadi Kibala qui permet de faire le stockage et la commercialisation des produits agricoles.
Il était temps
Situé sur la nationale n°1, tronçon Kinshasa-Matadi, le marché «Matadi Kibala» met quotidiennement en danger la vie des vendeuses et vendeurs ainsi que des passants. Il était, en tout cas, temps que le gouvernement prenne conscience du danger que courent les uns et les autres.
La difficulté de traverser ce lieu de négoce date de plusieurs décennies. Alors qu’il est illégalement érigé sur une voie principale, les gouverneurs qui se sont succédé à la tête de la ville de Kinshasa se sont souciés peu, pour certains, ou pas du tout pour d’autres, de sa situation.
A la commande pendant plus de dix ans, André Kimbuta a pratiquement fait semblant d’évacuer les commerçants de cet endroit. Son action s’était arrêtée à mi-chemin pour des raisons qui lui étaient propres.
Les espoirs se sont évanouis davantage avec l’opération «Kinshasa bopeto», initiée par son successeur, et qui ne donne toujours pas satisfaction. Car, le marché «Matadi Kibala» est dans un état crasseux.
Il est vrai que la réhabilitation d’une route nationale ne relève pas de la compétence du gouverneur de province, mais ce dernier ne peut s’empêcher de veiller à l’organisation de la fluidité de la circulation à travers la Police de circulation routière, (PCR). Or, outre l’état crasseux dans lequel se trouvent actuellement les abords du marché «Matadi Kibala», le passage à cet endroit constitue un véritable cauchemar aussi bien pour les véhicules que les piétons.
Le gouvernement s’est donc vite ressaisi en prenant les choses en main. Pourvu que cela ne perdure.
Véron K