Interdites à la suite du drame qui s’est produit début de l’année en cours au marché Matadi Kibala situé dans la commune de Mont-Ngafula, les activités commerciales y ont repris.
Ce drame, qui continue d’ailleurs à défrayer la chronique, avait occasionné le déplacement sur le lieu de hautes autorités du pays, notamment le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Compte tenu de son ampleur, le Conseil des ministres a, au cours d’une de ses réunions, décidé de la fermeture de ce marché et la délocalisation des vendeurs. Ces derniers étaient momentanément installés au camp PM, situé non loin de ce marché, en attendant un nouvel emplacement. A la suite de cette disposition, il a été observé une certaine accalmie à cet endroit et la circulation était devenue fluide.
Mais, pour des raisons dues certainement au manque de suivi des instructions du gouvernement par les autorités compétentes de la ville de Kinshasa, notamment le gouverneur et le bourgmestre de la commune de Mont-Ngafula, le marché Matadi Kibala redevient opérationnel. Les magasins situés aux abords de la route nationale n°1 ont ouvert les portes et les vendeurs s’y réinstallent progressivement. Comme par le passé, les embouteillages ont repris en force.
En réponse aux questions leur posées à ce propos, les autorités, tant de la ville que de la commune, se jettent la balle. Aucune d’elles ne veut endosser la responsabilité du désordre qui vient de refaire surface en ce lieu de négoce.
Pour sa part, le Syndicat national des vendeurs du Congo alerte le gouvernement sur le danger qui guette ses membres avec la reprise des activités commerciales au marché Matadi Kibala. Ce syndicat estime que cette situation est due à la faiblesse d’autorité qui caractérise les exécutants dans l’application des instructions émanant des instances gouvernementales.
Pour éviter le pire connu en début de cette année, il propose la désignation, le plus rapidement possible, d’un nouvel emplacement où les vendeurs peuvent écouler leur marchandise en toute quiétude. Afin d’éviter des embouteillages, et veiller à la sécurité des passants, des équipes de la police devront être déployées le long de la route nationale.
Véron K.