Kipay Energy et Eric Monga font pousser sur les terres de Fungurume la première centrale photovoltaïque de la RDC

Le ministre Olivier Mwenze, dimanche 26 février, sur le chantier de Kipay Energy à Fungurume

Vice-président de la FEC (Fédération des entreprises du Congo) en charge de l’énergie, Eric Monga Sombe s’est fixé un défi : gagner la bataille énergétique. Ainsi, malgré les attaques et d’autres coups bas dont il a été victime, il n’a jamais renoncé à son projet de construction d’une centrale hydroélectrique sur la rivière Lufira, territoire de Mitwaba, dans la province du Haut-Katanga. Sur le terrain, le projet Sombwe est très avancé – toutes les études préalables (faisabilité et d’impact environnemental) ayant été bouclées. Si le projet Sombwe progresse à pas sûrs, en parallèle, Eric Monga et la société Kipay Energy développent dans la cité de Fungurume (province Lualaba) un projet innovateur, premier du genre en République Démocratique du Congo. Il s’agit de la construction d’une centrale photovoltaïque qui produira, à terme, 46 mégawatts. Grâce à un digne fils du pays, la RDC devait entrer dans le cercle fermé des pays qui valorisent les énergies propres, particulièrement. Pour confirmer le soutien du Gouvernement aussi bien à Eric Monga qu’à Kipay Energy, le ministre national des Ressources hydrauliques et Electricité, Olivier Mwenze Mukaleng, a visité, dimanche 26 février, le parc photovoltaïque de Kipay à Fungurume.
La région du Katanga, en République démocratique du Congo (RDC), va bientôt abriter la toute première centrale photovoltaïque du pays, d’une capacité de 46 mégawatts. C’est une initiative de l’entreprise congolaise Kipay Energy, une initiative de l’homme d’affaires congolais, Eric Monga Sombe, également vice-président de la FEC en charge de l’énergie.
Avec ce projet, le but est de réduire le déficit énergétique dans cette zone ou seulement 1% de la population a accès à l’électricité. Le dimanche 26 février 2023, le ministre national des Ressources hydrauliques et Electricité, Olivier Mwenze Mukalang, a fait le déplacement de la cité de Fungurume, dans la province du Lualaba, pour visiter le chantier.
Sur place, le ministre Mwenze a salué le projet qui s’inscrit, selon lui, dans la volonté du Gouvernement d’œuvrer ensemble avec le secteur privé, pour l’amélioration du déficit énergétique sur l’étendue du territoire congolais.
Le décor est impressionnant : 78 tables portant chacune 56 panneaux solaires sont déjà montées sur le site de la centrale photovoltaïque de Fungurume. Pour l’instant, les panneaux couvrent sept hectares, avec un système rotatif qui fonctionne selon la direction du soleil. L’électricité produite sera exploitée par le réseau de la Société nationale d’électricité afin d’alimenter la population d’une part, et l’industrie minière du Grand Katanga, d’autre part.
L’électrification de l’ensemble du territoire congolais, où moins de 10% de la population a accès à l’électricité et moins de 1% dans les zones rurales, demeure un défi immense. Depuis la libéralisation du secteur de de l’électricité en 2014, le gouvernement encourage les acteurs du secteur privé à améliorer l’offre énergétique en RDC.
Dans ce contexte, le ministre Olivier Mwenze s’est rendu dimanche à Fungurume dans la province du Lualaba pour visiter la centrale solaire en cours de construction par Kipay Energy. L’installation représentera la plus grande centrale solaire photovoltaïque en RDC et la première en Afrique centrale à utiliser la technologie Tracker.
Lors de sa visite, le ministre a exprimé son soutien aux projets d’énergie renouvelable de Kipay. «Je vais ici féliciter les promoteurs de ce projet. Depuis la libéralisation du secteur, nous ne cessons de promouvoir le mix énergétique. Nous avons une grande fracture énergétique dans notre pays, nous avons un déficit criant en énergie et nous avons compris aujourd’hui que pour réduire ce déficit, nous devons passer au mix énergétique, c’est-à-dire à un mix d’hydroélectricité, de solaire et d’éolien. Ici nous avons un exemple concret qui nous montre qu’il est possible en RDC de faire du mix énergétique», a-t-il déclaré.
Il n’a pas non plus caché ses émotions : «Je suis heureux de voir que les promoteurs de ce projet sont congolais. Les jeunes qui ont participé à l’élaboration du projet et à la mise sur pied de la centrale sont aussi des Congolais. C’est quelque chose qui nous rend très fiers et qui doit être encouragée».
«La capacité, pour l’instant, c’est 2,4 pic en solaire plus 1,8 en stockage. En injectant l’électricité dans le réseau SNEL, on touche principalement la population de Fungurume», explique Éric Monga, le directeur général de l’entreprise Kipay Energy.
La centrale solaire de Fungurume ainsi que la future centrale hydraulique de Sombwe vont contribuer à la résorption du déficit énergétique en RDC et s’inscrivent dans le plan d’action du Gouvernement pour le développement des territoires.
La construction de la centrale solaire de Fungu-rume s’inscrit, en effet, dans le cadre du projet de la centrale hydroélectrique de Sombwe que Kipay Energy développe actuellement dans le territoire de Mitwaba, de la province du Haut-Katanga, et qui mise sur une solution hybride pour assurer un approvisionnement stable en énergie.
La centrale hydroélectrique, quant à elle, produira 166 MW d’électricité qui sera transmise par une ligne de haute tension de 205 km reliant Sombwe à la sous-station de Fungurume.
Kipay Energy mise sur l’innovation et soutient le développement de l’expertise des jeunesingénieurs et entrepreneurs congolais en confiant la réalisation de la centrale solaire de Fungu-rume à des jeunes ingénieurs et entrepreneurs congolais. Le ministre a salué cet investissement dans le capital humain et le renforcement des compétences nationales.
Débutés en décembre 2022, les travaux de la première phase de ce projet prendront fin au mois d’avril prochain. Et c’est en 2024 que la centrale atteindra sa capacité maximale de 46 mégawatts (MW).

Econews