Pour la énième fois, les originaires comme les personnes habitant Luozi lancent un cri d’alarme auprès des autorités compétentes pour que soit urgemment trouvée une solution durable de réhabilitation du bac qui assure la traversée du fleuve.
Située dans le district des Cataractes, province du Kongo central, la cité de Luozi est le chef-lieu du territoire qui porte le même nom. Le fleuve étant la voie obligée pour atteindre les différentes localités qui composent ce territoire, la traversée est assurée par un bac géré par l’Office des Routes. Cela sous-entend qu’en cas de défectuosité ou vétusté, la responsabilité incombe à cette entreprise qui est sous la tutelle du ministère national des Travaux Publics, Infrastructures et reconstruction.
Si au cours des années antérieures, la traversée du fleuve Congo par bac à destination de Luozi ne posait pas tellement de problème, il n’en est pas le cas à l’heure actuelle. Qu’il s’agisse des originaires, autochtones et même des autorités tant nationales que provinciales, se rendre dans cette partie du pays devient un cauchemar compte tenu de l’état de vetusté du bac qui assure la traversée des personnes et véhicules.
Au cours de cette année, plus précisément au mois d’août dernier, il a été constaté, à l’accostage du bac, le renversement, dans le fleuve à deux reprises, de deux véhicules transportant les marchandises. Heureusement qu’aucun dégât corporel n’a été enregistré.
Face à cette situation à répétition, les originaires et autochtones de Luozi montent au créneau. Ils estiment qu’il y a urgence de procéder au remplacement du bac pour éviter le pire. Pour ce faire, ils menacent de bloquer la traversée.
Intervenant lundi 10 octobre 2022 dans une des émissions de la radio Top Congo Fm, un habitant de Luozi, de passage à Kinshasa, a annoncé l’organisation prochaine d’une marche de protestation que projette le chef-lieu du territoire pour amener les autorités compétentes à trouver une solution urgente au problème de la traversée par bac. L’intéressé est même allé plus loin en révélant que l’actuel bac fonctionne avec un moteur d’occasion acheté dans la ville à Kinshasa. Si de telles assertions s’avèrent exactes, c’est grave pour un pays qui aspire au bien-être de la population.
Toutefois, il y a lieu de reconnaître que le bac qui assure la traversée du fleuve à destination de Luozi n’inspire plus confiance. Interpellation est donc faite aux nouveaux dirigeants de l’entreprise Office des Routes, et même de l’actuel chef de l’exécutif provincial du Kongo central qui, dans son programme d’action, prévoit la réhabilitation des infrastructures de son ressort.
Véron Kongo
