La dette extérieure franchit la barre de 10 milliards USD : rien d’alarmant, soutient Eric Tshikuma, qui oppose la «vérité des chiffres» !

Après l’atteinte en juillet 2010 du point d’achèvement à l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés), la dette extérieure de la RD Congo venait d’être allégée, passant de 13,704 à 2,931 milliards USD. Selon le gouvernement congolais, il s’agissait du plus important allègement de dette pour un pays du Sud dans le cadre de l’initiative PPTE. Depuis lors, la  spirale de la dette est repartie à la hausse. Fin 2023, l’encours de la dette extérieure affiche plus de 10 milliards USD, selon la DGDP (Direction générale de la dette publique). Dans l’opinion publique congolaise, la crainte est bien réelle. Sur son compte X (ex-twitter), l’honorable Eric Tshikuma oppose la « vérité des chiffres » pour « stopper toute interprétation erronée des chiffres de la DGDP ».

Depuis l’atteinte du point d’achèvement à l’initiative PPTE en 2010, la République Démocratique du Congo avait vu sa dette substantiellement effacée, offrant un souffle d’optimisme à son économie. Cependant, ces dernières années ont marqué un retour à la hausse de cette dette, suscitant des inquiétudes au sein de la population congolaise.

Selon les dernières données de la Direction générale de la dette publique (DGDP), la dette extérieure de la RDC, qu’elle soit publique ou privée, aurait franchi la barre des 10 milliards de dollars américains. Cette situation alimente les craintes d’une mauvaise gestion des finances publiques, compromettant ainsi les perspectives de relance économique du pays.

Face à ce constat alarmant, certains observateurs pointent du doigt une potentielle marque de mal gouvernance qui pourrait entraver le développement économique de la RDC. Cependant, l’honorable Eric Tshikuma, figure de proue du site spécialisé en questions économiques zoom-eco, adopte une position différente. En effet, il s’attèle à démonter en sept points les arguments jugés fallacieux avancés par les alarmistes des réseaux sociaux.

Les sept vérités d’Eric Tshikuma

Voici les sept vérités chiffrées que reprend Eric Tshikuma sur son compte X : « En 2019, l’encours de la dette n’était pas de 3 milliards USD mais de plus de 5,6 milliards USD ; Entre 2019 à 2023, il a accru de 4,4 milliards USD pour atteindre 10 milliards USD ; Contrairement aux pratiques du passé, les ressources de la dette ont financé et financent encore des projets divers devant stimuler la croissance (santé, éducation, infrastructures, etc. – les effets arriveront progressivement ; Le ratio dette/PIB est à 17%, donc très largement inférieur à la limite supérieure tolérée en Afrique, soit 70% ; La capacité de remboursement est beaucoup plus grande et s’agrandira davantage avec l’accroissement du PIB et du Budget de l’Etat en ressources propres ainsi que l’accumulation des effets de la croissance ; L’analyse de ratios de la dette indique que nous sommes un des pays les moins endettés au monde ; Pour un tel pays, il est nécessaire de s’endetter davantage pour des investissements porteurs de croissance inclusive, soutenue et durable. »

Pour toutes ces raisons, Eric Tshikuma note que « c’est le cercle vertueux dans lequel le Président Félix Tshisekedi  engage le pays. Chaque congolais a l’obligation patriotique d’accompagner ce processus. »

C’est dire qu’en dépit des divergences d’opinions et des débats qui animent la sphère publique congolaise, une chose est certaine : la question de la dette extérieure de la RDC demeure un enjeu majeur qui nécessite une réflexion approfondie et des actions concrètes pour assurer la stabilité financière et le développement économique du pays. Et il faut savoir lire et faire parler les chiffres. C’est l’exercice auquel s’est attelé l’honorable Eric Tshikuma.

Econews