En se reposant le dernier jour lorsqu’il mit fin à l’œuvre de la création, Dieu déversa sur ce qui représente aujourd’hui le territoire de la République Démocratique du Congo toutes les ressources disponibles qui lui restaient, raconte-t-on dans un mythe populaire. Il a pris cependant le soin d’ôter à ce peuple l’intelligence nécessaire pour transformer cet immense potentiel que certains évaluent en milliards de dollars américains en richesse. C’est donc sans surprise qu’un rapport FMI-Global Finances, largement partagé sur la toile, classe la RDC au quatrième rang des pays pauvres du monde. Quelle honte ! Lorsqu’on sait, qu’à son indépendance en 1960, les colons belges avaient laissé à ce pays les bases structurelles pour être compté parmi les grands du monde. Qu’est-ce qui a donc expliqué cette descente en enfer ?
Dans une vision poétique de la création du monde, on raconte que Dieu aurait déversé sur le territoire de ce qui constitue aujourd’hui la République Démocratique du Congo toutes les richesses et ressources disponibles à sa dernière journée de création. Cependant, il aurait omis d’attribuer au peuple congolais l’intelligence et la clairvoyance nécessaires pour valoriser ces trésors inestimables. Ainsi, malgré un potentiel évalué en milliards de dollars américains, la RDC se retrouve tristement classée au quatrième rang des pays les plus pauvres du monde, selon un rapport du FMI-Global Finances.
L’histoire de ce pays, marquée par son indépendance en 1960 et l’héritage laissé par les colons belges, laissait présager un avenir florissant. Pourtant, au fil des décennies, la RDC a sombré dans la pauvreté et l’instabilité politique, conduisant à une descente en enfer, selon certains observateurs.
Le constat est amer : malgré ses richesses naturelles et son potentiel économique, le pays continue de plonger dans la misère et l’incertitude.
L’alternance politique tant espérée en janvier 2019, présentée comme un espoir de changement et de progrès, n’a malheureusement pas abouti aux résultats escomptés. Au contraire, la situation semble s’être détériorée, avec une élite politique se préoccupant davantage de ses intérêts personnels que du bien-être de la population. Le rêve de démocratie et de progrès social porté par des figures telles qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba semble aujourd’hui compromis, laissant le peuple congolais dans une impasse politique et économique.
Face à ce constat alarmant, la question demeure : qui pourra sauver la RDC de ce cycle de désillusion et de sous-développement? Qui pourra redonner espoir à un peuple en quête de dignité et de prospérité ? Ces interrogations pressantes nécessitent un réveil national, un sursaut collectif pour sortir le pays de l’opprobre et de la stagnation. Car malgré ses défis et ses épreuves, la RDC possède un potentiel immense qui ne demande qu’à être exploité de manière responsable et équitable pour le bien de tous.
Interrogé en 2022 dans la cadre de la célébration de la Journée internationale de la paix, à la question : «La RDC est riche en ressources naturelles et possède 70 % du cobalt mondial. Cela a-t-il été à la fois une bénédiction et une malédiction ? », Corey Pattison, du programme «Catastrophes et conflits » du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), répondit en ces termes : «En effet, le territoire de la RDC est riche en ressources naturelles. Cela inclut le bois, le pétrole et le gaz, l’or et les diamants, ainsi que des minéraux essentiels à la transition énergétique, comme le cobalt et le cuivre. La RDC est l’une des régions les plus riches en biodiversité au monde. C’est également un pays confronté à de nombreux défis en matière de développement. Elle se classe 179e sur 191 pays et territoires dans le monde, selon l’indice de développement humain de 2021, et en 2018, plus de 70 % des Congolais, soit environ 60 millions de personnes, vivaient avec moins de 1,90 dollar par jour. Une partie du défi réside dans le fait que l’histoire institutionnelle de la RDC est profondément façonnée par l’extraction des ressources, qui, historiquement, n’a pas bénéficié aux communautés locales. Cette situation, ainsi que d’autres problèmes de gouvernance, ont conduit à l’insécurité et à la pauvreté, qui créent les conditions propices aux cycles de violence.»
A tout prendre, il est temps que la nation congolaise se lève, unie et déterminée, pour construire un avenir meilleur et digne de ses richesses. Il est inconcevable qu’un pays aussi riche en ressources naturelles se retrouve dans le carré de plus pauvres du monde. C’est une aberration !
F. Kwediasala