Le vice-Premier ministre congolais chargé du Plan, Guylain Nyembo, a rencontré vendredi une mission du Fonds monétaire international (FMI) pour évaluer l’avancée des programmes Facilité élargie de crédit (FEC) et Facilité pour la Résilience et le Développement durable (FRD). Objectif : préparer la première revue de ces accords, conclus en novembre 2024 et approuvés par le Conseil d’administration du FMI en janvier 2025, dans un contexte marqué par les défis sécuritaires dans l’Est de la RDC.
Lors de cette réunion technique, Guylain Nyembo a réaffirmé l’engagement du gouvernement à «mettre en œuvre avec rigueur» ces deux programmes. Il a souligné leur rôle clé pour «consolider la stabilité macroéconomique, renforcer la gouvernance et positionner la RDC comme «pays solution» face aux enjeux climatiques», malgré l’impact économique des conflits armés.
Pour le FMI, représenté par le chef de mission Calixte Ahokpossi, l’échange a permis de recueillir les données nécessaires à l’évaluation prévue. «Nous avons analysé l’évolution des mesures sous la supervision du vice-Premier ministre», a-t-il déclaré, saluant les avancées, tout en appelant à accélérer certaines réformes.
UNE FEUILLE DE ROUTE AXEE SUR TROIS PILIERS
Les deux parties ont convenu d’un calendrier d’évaluation strict, centré sur: la modernisation des finances publiques, rationalisation des dépenses, la transparence budgétaire et lutte contre les détournements, l’atténuation des impacts économiques des conflits, mécanismes de soutien aux régions affectées et sécu-risation des ressources minières, l’intégration des enjeux climatiques, politiques de transition énergétique et gestion durable des forêts, dans un pays qui abrite 60 % des tourbières tropicales du monde.
Cette revue technique, préalable à un éventuel décaissement de fonds, est cruciale pour la RDC. Elle intervient alors que le pays cherche à rassurer ses partenaires sur sa capacité à concilier urgences sécuritaires avec réformes structurelles. «Le succès des programmes FEC et FRD dépendra de notre discipline collective», a rappelé Guylain Nyembo, appelant à une collaboration renforcée entre ministères.
Econews