Une semaine après l’arrêt de la Cour de cassation qui lui donne une lueur d’espoir dans l’affaire qui l’oppose à la justice congolaise en rapport avec le programme, dit de 100 jours, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, est rentré à Kinshasa dans les petites heures du lundi. Avec le statut d’un homme libre.
Parti en condamné depuis le Centre médical Nganda, c’est en homme libre que Vital Kamerhe est rentré à Kinshasa. Parce que, juste après son atterrissage à l’aéroport international de N’Djili, le président de l’UNC a regagné sa résidence huppée de la commune de Ngaliema.
En effet, depuis sa condamnation, Vital Kamerhe bénéficie des faveurs qui ne sont pas réservées au commun des Congolais. Incarcéré à la Prison centrale de Makala, il aura donc passé le reste de son emprisonnement au Centre médical Nganda, sous bonne escorte de la Police nationale congolaise, avant d’être évacué, quoi que condamné, en Europe pour raison de maladie.
Et le 11 avril 2022, la Cour de cassation a ouvert la voie à une procédure qui mène droit vers l’acquittement total de Vital Kamerhe dans le procès de « 100 jours ».
Décidément en RDC, tous les justiciables ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, à certains, comme le sénateur Matata, non condamné ni en procès devant la justice, on interdit toute sortie de la ville de Kinshasa, mais aux autres, à l’instar de Vital Kamerhe, quoi que condamné par une décision de la justice coulée en chose jugée, on accorde tous les privilèges jusqu’à lui rendre toute sa liberté. C’est aussi cela les contrastes d’un Congo avec sa justice à géométrie taillée sur mesure.
Econews