Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a récemment pris une décision qui a suscité des réactions mitigées à l’étranger. En effet, pour la seconde fois en quatre ans, le Président Tshisekedi a annulé son voyage prévu au Japon, laissant perplexe les autorités japonaises à Tokyo.
Cette annulation inattendue a jeté un voile de perplexité sur les motivations avancées par Kinshasa. Alors que les raisons officielles de cette annulation n’ont pas été clairement précisées, des spéculations et des doutes commencent à émerger quant à la véritable raison derrière cette décision.
Dans les couloirs de la Présidence de la République, on avance, comme raison de cette annulation de dernière minute, les massacres en cours à Beni dans la province de l’Ituri. Pourtant, ce lundi à Tokyo, il était prévu, rapporte-t-on, une rencontre entre Félix Tshisekedi et l’empereur Nahurito.
Un bémol
Les relations diplomatiques entre la République Démocratique du Congo et le Japon ont été mises à l’épreuve par cette annulation du voyage de dernière minute. Les autorités japonaises ont exprimé leur déception face à cette situation, soulignant l’importance des échanges bilatéraux et des rencontres au plus haut niveau pour renforcer les liens entre les deux pays.
«Cela démontre une fois de plus l’improvisation constante de ce régime congolais», explique une source diplomatique, citée par La Libre Belgique.
A Tokyo, on est autant dépité que le Président Tshisekedi vient de boucler une tournée ouest-africaine qui l’a amené successivement au Togo et en Mauritanie.
«Les morts de Beni ne semblent pas gêner Tshisekedi lorsqu’il s’agit de se rendre à Lomé», constate, avec amertume, un député congolais qui a opté pour l’anonymat auprès de La Libre Belgique. «Avec la levée du moratoire sur la peine de mort pour les traîtres, on n’est jamais assez prudent», poursuit-il.
Une équipe d’avance de 300 personnes
Si Félix Tshisekedi n’atterrira pas à Tokyo ce week-end, une forte délégation congolaise est sur place depuis plusieurs jours.
«C’est une délégation traditionnelle pour une mission préparatoire, sauf que Kinshasa ne fait jamais dans la demi-mesure, ce sont plus de 250 Congolais qui sont en mission pour préparer ce voyage annulé. Comptez simplement le coût de plus de 250 billets d’avion aller-retour entre Kinshasa et Tokyo, des milliers de nuitées d’hôtel et vous obtenez un montant de dépenses incroyable pour les caisses d’un État qui peine à payer ses fonctionnaires», a fait part à La Libre Belgique un diplomate africain en poste à Tokyo.
Cette annulation soulève également des questions quant à la stabilité politique et à la prévisibilité des actions du gouvernement congolais. Alors que le Président Tshisekedi avait initialement prévu de se rendre au Japon pour des discussions économiques et politiques cruciales, son absence a laissé un vide et a semé le doute quant à l’engagement du pays envers ses partenaires internationaux.
En attendant des clarifications officielles de la part de Kinshasa, l’annulation du voyage du Président Félix Tshisekedi au Japon reste un sujet de préoccupation et d’interrogation à Tokyo. Les attentes étaient élevées pour cette visite, et son annulation laisse planer un climat d’incertitude sur les relations entre les deux pays.
Il est désormais crucial pour les autorités congolaises de clarifier les raisons de cette annulation et de réaffirmer l’engagement du pays envers ses partenaires internationaux pour restaurer la confiance et maintenir des relations solides avec le Japon et la communauté internationale.
Francis N.