Dans la région des Grands Lacs, la diplomatie régionale se met en marche pour ramener le calme dans les rapports plus que jamais tendus entre la RDC et le Rwanda. Président de la Cirgl (Conférence internationale de la région dans Grands Lacs), le chef d’Etat angolais, João Lourenço, a reçu mandat de l’Union africaine pour réconcilier les deux pays.
A Luanda, capitale de l’Angola, il n’y a plus de temps à perdre. C’est à ce titre que le président João Lourenço a échangé en privé, mardi à Luanda, avec son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi
Selon Angop, Agence angolaise de presse, aucune déclaration n’a été faite à la presse sur les questions discutées entre les deux hommes d’État.
Une visite éclair qui est donc entourée de suspense. Parce que, juste après les échanges, le Président Félix Tshisekedi est retourné à Kinshasa, après quelques heures passées avec son homologue angolais.
On sait néanmoins que cette visite a lieu à un moment où l’on assiste à un regain d’instabilité dans l’Est de la RDC, spécialement marquée par la résurgence des rebelles du M23, soutenus et militairement entretenus, selon Kinshasa, par le Rwanda.
A Luanda, on pense que la visite de Félix Tshisekedi visait à informer le président angolais, président par intérim de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), dont les deux pays sont membres, de l’évolution de la situation militaire sur le front de l’Est de la RDC. Le CIRGL est une organisation créée dans le but de résoudre les problèmes de paix et de sécurité.
A Kinshasa, on continue à soutenir, que les FDLR, sur lesquels s’agrippe le Rwanda pour couvrir son action militaire, ne constituent aucune menace pour leur pays d’origine.
Après le passage, des sources internes de la Présidence annoncent aussi l’arrivée imminente du président Paul Kagame.
C’es dire que le président angolais tente d’abord de baliser le terrain, avant d’organiser un mini-sommet où prendront part Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour discuter de vives voix les questions qui les opposent. Une rencontre qu’on dit plus qu’imminente dans la capitale angolaise.
Econews
