Le TP Mazembe se qualifie dans l’indifférence de Kinshasa

Le Tout-Puissant Mazembe s’est brillamment qualifié samedi en battant à Luanda l’équipe angolaise de Petro Atletico. Après un nul à domicile (0-0), les Corbeaux se sont ressaisis et accédé aux demi-finales de la Ligue des Champions de la Confédération africaine de Football (CAF). D’abord menés après le but de Jonathan Toro (29è), le TP Mazembe s’est réveillé grâce à Philippe Kinzumbi (82è) et le but de la victoire de Joël Beya (90è+6).

En attendant la demi-finale qui l’opposera aux Egyptiens d’Al-Ahly, les Corbeaux signent un retour en force après cinq ans d’absence dans les compétitions interclubs de la CAF et retrouvent leur place parmi les grands clubs du football africain.

Une place que seuls peuvent lui contester les esprits mal tournés d’ici et d’ailleurs.
Mais il y a un revers à la médaille de la victoire de l’équipe lushoise. Son triomphe n’a pas été accueilli par les décideurs dans une joie légitime. Pas le moindre message de félicitations ni d’encouragement à défaut d’une prime bien méritée. De la Fédération (FECOFA) au ministère des Sports, en passant par les  » experts  » du Comité olympique congolais, le silence était de mise.

Encourager l’équipe d’un virulent opposant au régime apparaissant en effet comme un crime de lèse-majesté aux yeux des pratiquants de la basse flatterie et adeptes du « Djalelo » de tout acabit. Ils feignent d’oublier que les performances du TP Mazembe rendent sa fierté à la Nation tout entière et font l’honneur du drapeau national.

Privé depuis trois ans d’une subvention prévue dans le cas d’espèce, son stade de Kamalondo boycotté un moment par des équipes proches du pouvoir préférant délocaliser leurs rencontres à l’étranger dans des déplacements ruineux, le TP Mazembe et son président n’entendent pas raccrocher. Au contraire, l’équipe semble même ne s’être même jamais aussi bien portée aussi bien physiquement que financièrement. En témoigne la confortable prime accordée par le Chairman aux poulains du Coach Lamine Ndiaye. Peu de clubs congolais peuvent se le permettre.

Un point positif tout de même. Pour le déplacement de Luanda, et pour une fois, le jet privé de Moïse Katumbi ne s’est pas heurté aux chicanes des services de renseignement et des autorités aéroportuaires qui lui dénient souvent la fameuse « autorisation de survol du territoire ». Après tout, l’homme se rendait à l’étranger. Ce n’est pas la même chose que de monter à la capitale pour secouer le cocotier ! Pas de quoi s’arracher les cheveux.

Econews