Quelques jours après la visite du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en Russie à la rencontre du président russe, Vladimir Poutine, les Etats-Unis ont relancé Alger pour soutenir le travail de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le dossier du Sahara, Staffan de Mistura.
Le Département d’Etat américain a publié un communiqué relatant le contenu d’un entretien téléphonique entre la sous-secrétaire d’Etat américaine Wendy R. Sherman et le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.
L’entretien qui a eu lieu mardi, a abordé sans surprises «les répercussions mondiales du conflit russo-ukrainien et réaffirmé l’importance de parvenir à une paix juste et durable conformément aux principes de la Charte des Nations Unies».
Ce rappel intervient suite à la visite d’Etat en Russie d’Abdelmadjid Tebboune la semaine dernière. Une visite durant laquelle il a qualifié Vladimir Poutine d’« ami de l’humanité » alors que les Occidentaux le voient comme un « agresseur » depuis le début du conflit entre Moscou et Kiev.
« Certaines de ses déclarations sont inappropriées », a déclaré le journaliste algérien Abdou Semmar concernant les mots choisis par le président Tebboune lors de sa visite en Russie. « Sur le plan diplomatique, elles sont d’une portée catastrophique », a-t-il ajouté.
Lors de son entretien avec le chef de la diplomatie russe, le dossier du Sahara était également prévu par Wendy Sherman, étant donné que l’Algérie est la deuxième partie prenante à ce conflit et le pays qui finance et accueille sur son territoire le groupe armé du polisario.
Elle a indiqué à son interlocuteur, qu’à présent que l’Algérie a été élue en tant que membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU (l’organe qui gère le dossier du Sahara), elle formulait le vœu de voir Alger donner «un soutien total à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura».
Et de préciser que l’émissaire onusien «intensifie ses efforts pour parvenir à une solution politique durable et digne pour le Sahara». Cette piqûre de rappel au régime algérien est aussi une mise en garde, en ce sens donné que les Etats-Unis sont conscients que l’Algérie continue de mettre des bâtons dans les roues dans le travail du diplomate en refusant de reprendre le format des tables rondes entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario.
Avec Hespress