L’Inspection Générale des Finances (IGF) a exprimé sa vive satisfaction suite à l’adoption par le Président de la République et le Gouvernement du projet de Loi portant création du Tribunal Pénal Économique et Financier ainsi que du Parquet National Financier y rattaché. L’organe de contrôle des finances publiques voit dans cette avancée une étape cruciale dans la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo. L’établissement d’un Tribunal Pénal Économique et Financier et de son Parquet National représente une avancée majeure pour renforcer l’État de droit et garantir une gestion plus transparente et responsable des ressources de la nation. L’IGF espère que la diligence de l’Assemblée Nationale permettra une mise en œuvre rapide de ces outils indispensables à la bonne gouvernance.
L’Inspection Générale des Finances (IGF) de la République Démocratique du Congo a exprimé sa satisfaction lundi suite à l’adoption par le Gouvernement du projet de loi portant création du Tribunal Pénal Economique et Financier et du Parquet National Financier. Dans un communiqué officiel, l’institution que dirige le très dynamique Jules Alingete Key a vivement remercié le Président de la République et le Gouvernement pour cette décision, qualifiée d’« étape historique » dans la consolidation des finances publiques et la lutte contre les détournements.
Selon l’IGF, cette initiative concrétise des années de plaidoyer en faveur d’une justice spécialisée pour traiter les délits financiers. Depuis 2022, l’inspection œuvrait en effet à promouvoir des réformes structurelles visant à renforcer la transparence et l’efficacité de la gestion des fonds publics. « Ce tribunal incarne l’aboutissement de nos recommandations. C’est un outil essentiel pour sanctionner les pratiques corruptives et assainir l’économie nationale », a-t-elle souligné dans son compte X.
Le futur tribunal, ainsi que le parquet financier qui lui sera rattaché, auront pour mission de juger les crimes économiques de grande envergure, notamment la corruption, le blanchiment d’argent et les fraudes fiscales. Une compétence ciblée qui, selon l’IGF, permettra de « dissuader les pratiques prédatrices et de restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs ».
Un appel à l’urgence législative
Si l’IGF salue l’étape franchie par l’exécutif, elle exhorte désormais l’Assemblée nationale à accélérer l’examen et l’adoption définitive du texte. « Le contexte économique exige une action rapide. Chaque jour perdu favorise l’impunité et affaiblit nos institutions », a-t-elle insisté dans son communiqué.
Cette urgence s’inscrit dans un pays où la corruption reste un défi majeur, régulièrement pointée par des organisations internationales comme Transparency International. La RDC, riche en ressources naturelles mais minée par des décennies de mauvaise gouvernance, voit dans ce tribunal un levier pour redynamiser son développement.
Pour les observateurs, la réussite de cette réforme dépendra de l’indépendance réelle accordée à ces nouvelles institutions judiciaires, ainsi que des moyens humains et matériels qui leur seront alloués. L’IGF, de son côté, se dit prête à apporter son expertise technique pour accompagner leur mise en œuvre.
En conclusion, la création de ce tribunal représente bien plus qu’une innovation juridique : c’est un signal fort envoyé à la population congolaise et à la communauté internationale, affirmant que la lutte pour des finances publiques « saines et bien gardées » est désormais une priorité nationale.
Econews