Lualaba1

Lutte contre la corruption et patriotisme : IGF et ministère de la Jeunesse à l’assaut du Lualaba

 

La ministre de la Jeunesse Noëlla Ayeganagato et l’Inspecteur général des Finances-chef de service Jules Alingete ont lancé, ce jeudi 27 mars à Kolwezi (Lualaba), une campagne de sensibilisation massive contre la corruption et la promotion du patriotisme, ciblant plus de 2.000 jeunes. Accueillis chaleureusement par les autorités provinciales, les deux figures clés de cette campagne gouvernementale animent ce vendredi une conférence-débat au chapiteau de la ville, insistant sur le rôle crucial de la jeunesse dans l’éradication des antivaleurs. Placée sous le haut patronage du Président Félix Tshisekedi, cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale impulsée par la Première ministre Judith Suminwa, le 3 mars dernier, visant à faire des jeunes congolais des acteurs engagés de la transparence et de l’amour de la patrie.

Une délégation conjointe du ministère de la Jeunesse et Éveil patriotique et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) est arrivée jeudi à Kolwezi, chef-lieu du Lualaba, dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation contre la corruption et en faveur du patriotisme. Menée par la ministre de la Jeunesse, Noëlla Ayeganagato, et le patron de l’IGF, Jules Alingete, cette initiative vise à impliquer les jeunes dans la construction d’une société intègre et engagée.

À leur arrivée, la ministre Ayeganagato et le « flic financier en chef », Jules Alingete, ont été reçus avec les honneurs par le gouvernement provincial. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une conférence-débat organisée ce vendredi au chapiteau de Kolwezi, réunissant plus de 2.000 jeunes issus des milieux scolaires, universitaires, culturels et socio-professionnels. Sous le thème « Implication de la jeunesse Lualabaise à la lutte contre la corruption et au patriotisme », l’événement se veut un catalyseur pour mobiliser une génération souvent perçue comme désillusionnée face aux enjeux de gouvernance.

Un message fort : « La jeunesse, pilier de la transformation »

Lualaba2

Dans son allocution, Noëlla Ayeganagato a rappelé le rôle central des jeunes dans l’édification d’une nation transparente et fière de ses valeurs. « Le patriotisme ne se résume pas à des slogans. C’est un engagement quotidien contre les antivaleurs comme la corruption, qui sapent notre développement », a-t-elle martelé, appelant les participants à devenir des « ambassadeurs de l’intégrité » dans leurs communautés.

Jules Alingete, connu pour son combat sans relâche contre les détournements de fonds publics, a quant à lui insisté sur les conséquences désastreuses de la corruption. « Chaque franc détourné est un vol fait à l’éducation, à la santé et à l’avenir de vos frères et sœurs », a-t-il déclaré, illustrant son propos par des exemples concrets de malversations démantelées par l’IGF. Il a également détaillé les mécanismes de signalement anonyme mis en place pour encourager les citoyens à dénoncer les abus.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale lancée le 3 mars dernier à Kinshasa par la Première ministre Judith Suminwa, sous l’impulsion du président Félix-Antoine Tshisekedi. L’objectif est clair : éveiller les consciences face à un fléau qui coûterait à la RDC près de 15 % de son PIB annuel selon des estimations locales. Le Lualaba, province minière stratégique, a été choisi pour son potentiel économique et les risques de corruption associés aux ressources naturelles.

Des jeunes déterminés à « changer la mentalité »

En attendant, l’enthousiasme était palpable parmi les participants. « On nous dit souvent que la corruption est une fatalité. Mais aujourd’hui, on comprend qu’on a le pouvoir de refuser les pots-de-vin et d’exiger la redevabilité », a témoigné une étudiante en droit à l’Université de Kolwezi. Des ateliers pratiques devaient permettre aux jeunes de simuler des situations de corruption et d’explorer des solutions citoyennes, comme la promotion de contrats publics transparents ou le renforcement des clubs d’intégrité dans les écoles.

Après le Lualaba, la délégation s’attaquera à d’autres provinces, avec l’ambition de toucher 100.000 jeunes d’ici fin 2024. Des outils numériques, dont une application de signalement en temps réel, seront prochainement déployés pour pérenniser l’engagement.

Pour le gouvernement, l’enjeu est de taille : transformer une jeunesse souvent marginalisée en fer de lance d’une nouvelle ère éthique. Comme le résume Jules Alingete : « La bataille contre la corruption ne se gagnera pas sans vous. Vous n’êtes pas l’avenir de ce pays – vous en êtes déjà le présent ».

Econews

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights