Le Togo a accueilli la deuxième réunion du GST-Mali (Groupe de soutien à la Transition au Mali) composé des pays membres du G5 Sahel et de la CEDEAO (Communauté économique des États de l‘Afrique occidentale). Ouverture des travaux faite par Faure Gnassingbé.
L’Union européenne a apporté lundi son soutien à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans son bras-de-fer avec les membres de la junte au pouvoir au Mali et agité aussi la menace de sanctions à leur encontre.
«Des discussions sont engagées entre les États membres de l’UE pour envisager des sanctions ciblées contre ceux qui empêchent le bon déroulement de la transition au Mali », a indiqué un porte-parole de l’UE à l’AFP. «L’UE réaffirme son plein soutien à la Cédéao», a-t-il ajouté.
La Cédéao a imposé dimanche des sanctions individuelles aux membres de la junte, en raison du retard dans l’organisation des élections. Ces sanctions comprennent l’interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers, selon le président de la Commission de la Cédéao, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou. La France, engagée militairement dans la lutte antiterroriste au Mali, a aussi manifesté son soutien à la Cédéo et relevé que les sanctions seraient à l’ordre du jour de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-sept, le 15 novembre.
Conformément aux conclusions du Conseil affaires étrangères du 18 octobre 2021, l’Union européenne travaille actuellement à la possibilité d’adopter des mesures restrictives, a indiqué la porte-parole de la diplomatie française. Après le putsch du 18 août 2020 à Bamako, la Cédéao avait suspendu le Mali de ses rangs et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays, en proie à un cycle de violences jihadistes et inter-communautaires.
La Cédéao avait levé ces sanctions après avoir obtenu de la junte la nomination de deux civils, Bah Ndaw et Moctar Ouane, respectivement aux fonctions de président et de Premier ministre de transition, ainsi que son engagement à rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois maximum. Mais le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte, a opéré en mai dernier un nouveau coup de force en déposant MM. Ndaw et Ouane et en se faisant investir président de la transition. La Cédéao avait alors à nouveau suspendu le Mali de ses organes de décisions, mais n’avait pas pris de nouvelles sanctions.
Le 26 octobre, le Mali a déclaré «persona non grata» le représentant spécial de la Cédéao, Hamidou Boly, lui reprochant des «agissements incompatibles avec son statut». Celui-ci avait quitté le pays le lendemain.
Econews avec AFP