Si les entreprises du Portefeuille de l’Etat sont mal gérées, la faute incombe, selon le Président de la République, Félix Tshisekedi, aux commissaires aux comptes qui ont failli à leur mission.
Vendredi en Conseil des ministres, le Chef de l’Etat a déploré la mauvaise gouvernement de ces entreprises, rappelant, à l’occasion, les termes de sa communication faite à l’attention des mandataires publics, lors de la 77ème réunion du Conseil des ministres du vendredi 18 novembre 2022, pour insister sur l’impérieuse nécessité pour eux d’avoir constamment, dans l’exercice de leurs fonctions, une conduite managériale qui repose sur la bonne gouvernance pour garantir de meilleurs résultats de gestion.
Après un diagnostic des maux qui rongent les entreprises du Portefeuille de l’Etat, Félix Tshisekedi pense avoir trouvé les coupables.
Aussi, a-t-il souligné que «les mauvaises pratiques et anomalies de gestion diverses tant décriées, décelées et révélées par l’Inspection générale des finances et d’autres structures de contrôle ont été entretenues par une inaction des commissaires aux comptes qui ont pourtant reçu de l’Etat unmandat d’intérêt général, d’audit légal, de certifier les comptes annuels après avoir vérifié la sincérité et la conformité des données financières sur la base des normes de bonne gouvernance en vigueur».
Ainsi, étant donné l’importance du contrôle des experts indépendants dans les performances de gestion, et pour éviter d’entretenir les mêmes défaillances, le Président de la République a invité la ministre d’Etat en charge du Portefeuille, sous la supervision du Premier ministre, à y remédier «en toute urgence».
En même temps, il a chargé le ministre des Finances à «prendre les dispositions nécessaires pour accompagner l’Ordre national des experts comptables (ONEC), dans l’encadrement et l’amélioration des conditions de prestation de ses membres en vue de garantir une meilleure contribution de la profession d’experts comptables à la promotion de la bonne gouvernance dans notre pays ».
Tighana M.