Missions et salaires des assistants parlementaires et nécessité d’un SMIG (Prof Noël Tshiani)

La RDC n’est pas seul pays sur la planète terre. Il y a des choses que l’on ne peut pas éviter de faire si elles sont nécessaires pour que le travail soit fait normalement et correctement.

Missions des assistants parlementaires

En matière parlementaire, en France, en Angleterre, aux USA ou en RDC, un député national doit avoir normalement au moins deux assistants parlementaires qui l’aident à plein temps dans les affaires de la circonscription. Les missions des assistants parlementaires comprennent la recherche, la gestion du bureau de la circonscription (bureau du député national) et les opérations de presse. Les tâches d’administration générale, la formulation et la mise en œuvre des politiques font également partie de la liste. Lors des réunions des commissions et d’autres événements, ils agissent comme archivistes et assurent des transcriptions exactes. Ils collectent et stockent les dossiers importants, tels que les procès-verbaux et les comptes-rendus des réunions. Les documents sur les projets de loi à l’étude sont aussi concernés. Ils organisent et classent des copies du projet de loi avant sa soumission. Les assistants parlementaires sont responsables de la distribution de ces copies aux législateurs qui votent sur chaque projet de loi.

Salaires des assistants parlementaires

Il est normal que les assistants parlementaires qui sont des fonctionnaires de l’Etat soient payés par le trésor public. Je ne suis pas opposé à cela. Ce qui me dérange est la différence énorme entre les émoluments des députés nationaux, les salaires des assistants parlementaires et les salaires généralement en vigueur dans le pays.

En France, aux USA, en Angleterre, et dans d’autres pays, les salaires des fonctionnaires de l’Etat (y compris ceux des Assistants parlementaires) s’inscrivent dans une grille salariale qui garantisse à chacun un certain pouvoir d’achat sans pour autant être extravagants. C’est ce genre de grilles salariales qui manque en RDC et fait paraître extravagants les émoluments des députés nationaux et les salaires des assistants parlementaires. Les frustrations viennent de l’absence d’une grille salariale juste et transparente qui garantisse à tous les fonctionnaires de l’Etat et les travailleurs du secteur privé un pouvoir d’achat acceptable.

Nécessité d’un salaire minimum garanti

Je milite pour l’adoption en RDC d’un salaire minimum garanti d’au moins 1.000 USD par mois pour tous les fonctionnaires de l’Etat et les travailleurs du secteur privé, lequel salaire serait applicable sur l’étendue du territoire national. Si le budget de l’Etat est suffisant pour permettre une telle évolution, tout le monde trouverait que la redistribution des richesses nationales est équitable. Si le budget national n’est pas suffisant, je propose que la rigueur s’applique à tout le monde, y compris les députés nationaux, leurs assistants parlementaires et les conseillers à tous les échelons. C’est ça la justice sociale redistributive.

Professeur Noël K. Tshiani Muadiamvita