La République Démocratique du Congo participe au Sommet économique «Compact with Africa» à Berlin, en Allemagne. Une dizaine de chefs d’État et de gouvernement échangent avec les dirigeants politiques allemands sur l’investissement privé. La RDC, pays immensément riche de ses ressources minières, est confrontée à l’insécurité et au manque d’industrie de transformation. Il n’empêche : le ministre des Finances Nicolas Kazadi, qui a répondu aux questions de la Deutsche Welle, estime qu’un assainissement du secteur économique rend aujourd’hui le pays attractif pour les investisseurs.
«Notre inscription dans le processus du Compact Africain vient s’ajouter à d’autres processus de réformes que nous suivons. Et tout cela, ensemble, nous a permis d’améliorer le profil de notre pays qui aujourd’hui n’est plus considéré comme une terre de spéculations, mais devenu une terre d’investissements. Les investisseurs regardent la République démocratique du Congo différemment », a dit Nicolas Kazadi, depuis Berlin où il vient de prendre part au «Compact with Africa ». Et de poursuivre : «C’est aujourd’hui un pays où l’on peut investir parce que le climat des affaires était le principal frein, alors que, en termes d’opportunités d’affaires, il y a très peu de pays en Afrique et dans le monde qui ont autant d’opportunités d’investissement que la RDC ».
Et la RDC, elle regorge aussi de métaux précieux. Ça, ça attire beaucoup de pays industriels. C’est la convoitise, notamment de la Chine. Les États-Unis sont intéressés et récemment, un très important contrat a été dénoncé par l’Inspection générale des finances, qui a donné lieu à une visite d’une importante délégation congolaise en Chine. Pouvez-vous, s’il vous plaît, nous dire ce qu’il en est de sa révision ?
Et bien, il y avait deux contrats qui ont été remis en question. L’un avec un groupe chinois qui s’appelle TFM. Celui-là est réglé et on a trouvé un accord. Du moins un accord a été trouvé entre cette entreprise chinoise et la Gécamines, la société d’État congolaise qui détenait les actifs et le deuxième n’est pas encore réglé, mais il est en cours de discussion, de négociation.
C’est le fameux Contrat des mines contre les infrastructures. Eh bien, le processus est en cours. Il va être révisé.
Dans combien de temps à peu près ?
Eh bien, nous espérons que ça se fasse le plus tôt possible.
Global Witness a récemment sorti un rapport sur l’exploitation du lithium dans plusieurs pays, parmi lesquels aussi votre pays, la RDC. Quelles garanties ? Parce que vous avez aussi parlé de paix pour qu’un jour ces ressources puissent profiter aux populations.
Écoutez, Global Witness a dit ça et a dit beaucoup d’autres choses encore plus intéressantes. Par exemple, Global Witness a dit que, en ce qui concerne le coltan par exemple, ce coltan est aujourd’hui exploité et est vendu frauduleusement par la frontière Est du pays et est racheté par les grands groupes internationaux, les grands groupes les plus connus.
Et ça, c’est ça notre combat à l’heure actuelle, c’est de faire en sorte que ce coltan, ces minerais reviennent dans la comptabilité de notre pays et que la collaboration avec ces grands groupes se fasse avec la RDC pour promouvoir la paix et en particulier la paix dans l’est du pays.
Avec la Deutsche Welle