Note de conjoncture économique au 27 octobre 2023

Les perspectives à court et moyen terme de l’économie mondiale sont imputées d’inquiétudes persistantes quant aux hypothèses d’une croissance robuste, dans un climat de détermination des banques centrales à maintenir la stratégie de relèvement des taux directeurs pour lutter contre l’inflation. Le redressement à court terme amorcé récemment est confronté à des risques baissiers sur fond de toile d’un gonflement de la dette, suscite les craintes d’un renversement de la tendance de la croissance économique.

Les indices boursiers ont clôturé la semaine en légères hausses, occultant la tendance globale baissière ou encore mitigée sur les principales places financières.

En effet, dans un contexte de maintien des orientations restrictives des politiques monétaires par les Banques centrales de grandes économies, via la hausse des taux d’intérêt, les contrecoups de ces mesures ont alimenté les facteurs de vulnérabilité des marchés financiers. Les décisions des prochaines réunions des politiques monétaires, prévues en novembre sont très attendues, alors que les marchés continuent d’anticiper un changement de politique des banques centrales.

Au plan national, l’économie continue de faire face à une augmentation du rythme de formation des prix observée ces trois dernières semaines du mois d’octobre 2023. En rythme mensuel, l’inflation est repartie en hausse après deux mois consécutifs des baisses résultantes de la mise en œuvre des mesures de stabilisation en juillet dernier. Quant au marché des changes, la tendance à la dépréciation monétaire se poursuit, principalement à l’interbancaire. Dans cet environnement, il est impérieux de poursuivre avec l’application stricte de mesures de stabilisation, afin de maintenir l’économie sur le sentier de restauration de la stabilité.

ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR

Au niveau mondial, les inquiétudes persistent et auront tendance à se renforcer, dès lors que le redressement à court terme, récemment amorcé, est exposé aux facteurs de vulnérabilité, lesquels pesaient déjà sur les perspectives de moyen et long terme. Les indicateurs d’alerte de la situation sur les marchés financiers ont été les plus déterminants au cours de la semaine dernière. En effet, dans un contexte de maintien des orientations restrictives des politiques monétaires par les Banques centrales de grandes économies, via la hausse des taux d’intérêt, les contrecoups de ces mesures ont alimenté les facteurs de vulnérabilité des marchés financiers.

En dépit des timides tendances haussières qui ont marqué la clôture de la semaine dernière aux Etats-Unis, la situation des indices boursiers a été globalement baissière au cours de la période.

Le secteur de la technologie a plus ou moins contrebalancé les pertes de la semaine, porté par le dynamisme d’Amazon. Le Nasdaq et le S&P 500 ont progressé respectivement de 0,93 % et 0,42 %, tandis que le Dow jones a décroché de 0,10 %.

Les principales bourses Européennes ont également affiché des indices contrastés, au gré des résultats des entreprises diversement appréciées.

Sur la place de Paris et de Londres, il a été noté des chutes du CAC 40 et du FTSE respectivement de 0,79% et 0,16 %, tandis que le DAX à francfort gagnait 0,03 %. L’indice Euro Stoxx 50, FTS Eurofirst 300 et le stoxx 600 ont baissé respectivement de 0,28 %, 0,34 % et 0,12 %.

Cette situation est consécutive au renchérissement des couts de l’endettement, sous les impulsions données à travers le relèvement des taux directeurs, dans un contexte d’inflation encore élevé, lesquelles affectent également les activités bancaires, particulièrement les banques fragiles.

A l’heure actuelle, les perspectives à court terme de la conjoncture mondiale restent suspendues aux décisions des prochaines réunions de politique monétaire. Les actions américaines meurtries chercheront une direction au cours de la réunion de politique monétaire de la Fed le 01 novembre, le point de vue de l’institution sur l’état de l’économie et les perspectives de taux étant cruciales pour les actifs risqués cette année.

D’après les marchés monétaires, les investisseurs parient sur une pause dans les  hausses de taux en novembre, mais certains opérateurs estiment qu’une nouvelle hausse sera possible en décembre.

Le conseil des gouverneurs de la Banque d’Angleterre (BOE) se réunira le 02 novembre pour leur avant-dernière réunion de 2023. En effet, la situation a significativement changé depuis le début de l’année 2023. L’inflation était de 10,1%, le PIB progressait de 1,0 % sur un an, et les taux atteignaient 3,5 %. Aujourd’hui, la croissance a diminué de moitié, les taux sont à 5,25 % et l’inflation reste élevée, à 6,7%, bien au-dessus des 4,3 % atteints en zone euro et des 3,7 % aux États-Unis. La BOE, comme les autres banques centrales, insistera sur le fait que les taux ne baisseront pas de sitôt. Les marchés demeurent optimistes, anticipant au moins deux baisses l’année prochaine.

L’obstination des banques centrales à des politiques de durcissement, impliquant le relèvement des taux, n’est, par ailleurs, pas de nature à améliorer la problématique de l’endettement élevé, le quel constitue l’un des risques baissiers pesant sur les perspectives actuelles de l’économie mondiale, en générale et les économies en développement en particulier.

Dans ces conditions, les services du FMI invitent les pouvoirs publics à prendre des mesures de toute urgence afin réduire les vulnérabilités et d’inverser les tendances de long terme, tout en accentuant la coopération internationale.

Ainsi, les acquis du redressement amorcé, à l’instar d’une consommation encore dynamique aux Etats Unis, pourraient être préservés.

ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT INTÉRIEUR

L’activité économique congolaise devrait demeurer soutenue à la faveur du dynamisme observé dans les industries extractives. La croissance s’établirait à 6,2 % en 2023, soit un niveau largement supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne.

Sur le marché des biens et services, la tendance à l’accélération de l’inflation hebdomadaire s’est poursuivie au cours de la dernière semaine du mois d’octobre 2023. En effet, l’inflation est ressortie à 0,25 % contre 0,21 % la semaine précédente. En rythme mensuel, l’inflation a augmenté après deux mois consécutif de baisse, résultante aux mesures de stabilisation prises au mois de juillet et aout 2023. En cumul annuel, le taux d’inflation se situe à 18,97 %.

Au niveau du marché des changes, la monnaie nationales’est dépréciée de 1,77 % et 0,05 %, respectivement à l’indicatifet au parallèle, situant les cours à des niveaux respectifs de 2.598,45 CDF et 2.591,25 CDF le dollar américain. Les réserves internationales se sont établies à 4.596,31 millions de USD au 26 octobre 2023, soit un niveau correspondant à 2,48 mois d’importations de biens et services.

La gestion des finances

Les perspectives à court et moyen terme de l’économie mondiale sont imputées d’inquiétudes persistantes quant aux hypothèses d’une croissance robuste, dans un climat de détermination des banques centrales à maintenir la stratégie de relèvement des taux directeurs pour lutter contre l’inflation. Le redressement à court terme amorcé récemment est confronté à des risques baissiers sur fond de toiled’un gonflement de la dette, suscite les craintes d’un renversement de la tendance de la croissance économique.

publiques a été caractérisée par une mobilisation des ressources domestique 1.168,8 milliards, soit un taux de mobilisation de 85,9 % par rapport aux prévisions du mois.

S’agissant des dépenses, elles ont été exécutées à hauteur de 74,2 % de leur programmation mensuelle.

Dans ces conditions, le dispositif de la politique monétaire se présenté comme suit : (i) le taux directeur est à 25,0 % l’an, (ii) le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en monnaie nationale est à 10,0 % avec une indisponibilité, (iii) les niveaux des autres coefficients de la réserve obligatoire ont été maintenus inchangés par rapport à leurs niveaux de 2022, à savoir : 0,0 % pour les dépôts en monnaie nationale à terme, 13,0 % et 12,0 % respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères.

Quant aux fourchettes d’appels d’offres des Bons BCC, elles continuent à connaitre des ajustements délibérés, guidés par la nécessité d’une modulation maximale de la liquidité.

AVEC BCC

804 51 Banque centrale