Les grands noms de l’industrie minière mondiale se sont donné rendez-vous, du 29 au 31 octobre 2024 à Sydney, en Australie, pour réfléchir autour du thème : «Collaborer sur les tendances en matière d’exploitation minière, d’investissement et d’innovation vers un avenir durable» dans le cadre de l’International Mining and Resources Conference and Expo (IMARC 2024). Porte d’entrée du secteur minier en République Démocratique du Congo (RDC), le Cadastre minier (CAMI) a marqué sa présence à ce forum de portée internationale, sous la houlette de son Directeur général, Popol Mabolia Yenga.
Le Cadastre Minier (CAMI), en partenariat avec d’autres services spécialisés du Ministère des Mines de la République Démocratique du Congo (RDC), a marqué sa présence à l’International Mining and Resources Conference and Expo (IMARC), organisé du 29 au 31 octobre 2024 à Sydney (Australie).
Le programme de conférences de classe mondiale comprenait neuf conférences simultanées couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur minière, avec plus de 370 discussions techniques, tables rondes et présentations stratégiques qui ont eu lieu tout au long des trois jours.
Les participants ont obtenu des conseils stratégiques de dirigeants sur l’avancement de la résilience ESG et environnementale, l’accélération de la transition énergétique du secteur minier et la numérisation des mines.
LE CAMI A LA POINTE DE L’INNOVATION
Fidèle à son engagement pour un secteur minier plus performant et durable, le CAMI a activement participé aux panels et ateliers du premier jour. Ces sessions, axées sur l’innovation minière, la transformation digitale et les opportunités globales, offrent un cadre privilégié pour échanger sur les meilleures pratiques et les expériences internationales.
L’objectif est clair : promouvoir le développement de projets miniers responsables et renforcer l’attractivité de la RDC en tant que destination de choix pour les investissements miniers.
Ce rendez-vous stratégique marque pour le CAMI et la RDC une nouvelle étape dans leur ambition d’adopter les standards internationaux de durabilité et de performance. Grâce à des discussions fructueuses et une immersion dans les technologies de pointe, la délégation congolaise confirme sa volonté de moderniser la gestion des ressources minières et d’inscrire la RDC dans la dynamique globale de la transition énergétique.
LA CLE DE L’AVENIR DE L’EXPLOITATION MINIERE ET DES RESSOURCES
S’exprimant, mardi 29 octobre, à l’ouverture de l’IMARC 2024, M. Richard Sellschop de McKinsey & Company a déclaré qu’à l’approche de la demande mondiale et des objectifs de décarbonisation, l’exploitation minière doit se transformer pour rester pertinente et compétitive.
Il a présenté une feuille de route pour cette transformation, soulignant que des investissements importants dans les nouvelles technologies et le capital humain sont essentiels pour relever ces défis. Avec près de 5.000 milliards de dollars de projets d’investissement prévus pour la prochaine décennie, soit près du double de ce qui a été dépensé au cours des 20 dernières années, M. Sellschop a averti que l’augmentation des dépenses ne suffisait pas.
«Aujourd’hui, les deux tiers des projets miniers connaissent des retards, et près de la moitié ont dépassé le budget de 20 % ou plus», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «L’industrie minière devra presque doubler ses dépenses d’investissement par rapport aux deux dernières décennies pour atteindre la croissance et la décarbonisation, mais sans une plus grande efficacité et une planification intelligente des projets, cet investissement risque d’être insuffisant».
Une partie de la solution, a-t-il dit, proviendra des nouvelles technologies, en particulier de l’IA et de l’analyse des données, qui peuvent aider à rendre les opérations minières plus efficaces.
«Les futurs mineurs doivent être axés sur les données; l’exploitation des données et de l’IA peut aider à inverser les baisses de productivité qui ont affecté l’industrie», a-t-il expliqué.
Ces outils peuvent permettre aux sociétés minières « d’optimiser l’utilisation des équipements, de gérer l’énergie plus efficacement et d’apporter un niveau de cohérence aux opérations qui n’a pas été possible auparavant, ce qui permet de réduire les coûts et l’impact environnemental».
Mais la technologie n’est pas le seul objectif. Sellschop a déclaré que le succès dépend des gens. Avec 33 % de l’industrie qui devrait être automatisée d’ici 2030 en Australie, les nouvelles compétences seront très demandées. Cependant, l’industrie est confrontée à une pénurie de talents : 70 % des jeunes âgés de 15 à 30 ans s’intéressent peu aux carrières minières, et les inscriptions en génie minier ont chuté de 63 % depuis 2014.
Pour y remédier, M. Sellschop a souligné l’importance de présenter l’exploitation minière comme un domaine innovant et axé sur les objectifs pour attirer de nouveaux talents : «Les gens sont au cœur de l’avenir de l’exploitation minière. Si nous voulons attirer la prochaine génération, nous devons prouver que l’exploitation minière n’est pas seulement une question d’extraction, mais aussi de résolution de grands défis mondiaux en matière de durabilité et de technologie. Il s’agit d’offrir un travail significatif dans un environnement positif, avec de réelles chances de croissance personnelle et professionnelle ».
M. Sellschop a également souligné la nécessité d’une collaboration au sein du secteur pour atteindre les objectifs de durabilité. Il a cité des partenariats dans la fabrication de batteries et d’équipements qui visent à réduire les émissions et à créer des chaînes d’approvisionnement durables.
«Il s’agit d’un sport d’équipe : la décarbonisation nécessite de nouvelles formes de collaboration au sein de l’industrie », note-t-il.
La Conférence internationale sur l’exploitation minière et les ressources (IMARC) est l’endroit où les personnes les plus influentes de l’industrie minière se réunissent, livrent des idées, de l’inspiration et servent de lieu de rencontre pour les chefs de file de l’industrie.
Le programme de conférences de classe mondiale comprenait neuf conférences simultanées couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur minière, avec plus de 370 conférences techniques, tables rondes et présentations stratégiques qui auront lieu tout au long des trois jours.
Les participants ont obtenu des informations stratégiques de dirigeants sur l’avancement de la résilience ESG et environnementale, l’accélération de la transition énergétique du secteur minier, le développement de mines et de projets et la numérisation des mines.
AVEC MINES.CD
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