La 72ème session du Comité régionale de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), ouverte par le président de la République du Togo, Faure Gnassingbé, connaît la participation de près de 400 délégués de 49 pays membres de l’OMS Afrique en présentiel et 300 délégués en mode virtuel.
Dans son allocution d’ouverture, M Gna- ssingbé a appelé tous les acteurs du continent à «agir» face aux «crises multidimensionnelles, dont la complexité et la persistance menacent la survie même de l’humanité». La cérémonie d’ouverture a été marquée par la remise d’une distinction au Togo pour ses efforts dans l’élimination de quatre Maladies tropicales négligées (MTN).
«En Afrique, comme partout ailleurs, nous devons tenir compte des enjeux de l’heure, et surtout agir, agir pour garantir l’accès à des soins de qualité pour tous, partout et en tout temps, agir pour offrir une protection sociale et une couverture sanitaire universelle à nos concitoyens, agir pour éradiquer le phénomène des médicaments contrefaits et de mauvaise qualité », a déclaré le chef de l’Etat togolais.
Reconnaissant que beaucoup reste à faire en matière de santé sur le continent, il a, par la même occasion, réitéré que «la santé est une priorité de cohésion sociale» à placer au cœur des politiques de développement.
Il a également émis le vœu que les délibérations des présentes assises permettent à « notre région et à l’Organisation mondiale de la santé en général d’apporter une réponse toujours plus efficace, plus humaine et plus pérenne aux besoins de nos États et plus encore de nos populations».
Pour sa part, le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que les deux dernières années ont connu de nombreuses perturbations qui ont retardé des économies et des systèmes de santé en Afrique.
Pour relever les défis des systèmes de santé et éviter de subir le même sort lors de futures pandémies, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a recommandé de prendre des mesures audacieuses afin de restaurer les systèmes de santé.
De son côté, la commissaire à la Santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine (UA), Minata Samate Cessouma, a précisé que l’Afrique doit travailler pour prendre en compte le nexus «paix, sécurité, humanitaire et santé » dans le relèvement post Covid-19.
Selon Mme Cessouma, c’est à cette seule condition que le continent peut bâtir avec efficacité la résilience des systèmes de santé et des communautés.
«L’Afrique se trouve aujourd’hui à un tournant historique avec une priorité accrue pour remédier aux importantes déficiences structurelles, de plus en plus profondes en matière de santé publique aux niveaux national, régional et continental », a-t-elle ajouté.
Econews avec MAP