Ceux qui, en toute impunité, distillent le venin de la haine en incitant à l’intolérance politique ont tort. La RD Congo nous donne tout et ne mérite pas pareil sort.
Le Kasaï et le Katanga ne peuvent être érigés en sanctuaires de l’intolérance au nom de l’instinct de conservation du pouvoir ou de la volonté de puissance.
Ces insultes, invectives et intimidations intempestives à l’endroit des adversaires pourraient être perçues comme un cache-misère d’un projet de société qui n’en est pas un et qui ne saurait résister à un débat d’idées.
Le parti au pouvoir, de par son essence et sa lutte historique pour la libre expression dans un État, dit de droit et démocratique, est en devoir moral de prêcher par l’exemple plutôt que d’encourager par son silence et sa complaisance qui n’a que trop duré, ses militants à user de la violence verbale ou physique contre ses adversaires.
Ce n’est pas par le jet de pierre, les biceps ou les bâtons qu’on va imposer un projet de société.
De même, ceux qui, en riposte et sous prétexte de légitime défense profèrent les mêmes menaces, ont également tort. La démocratie s’enracine par le débat d’idées et non par les biceps.
Ceux qui, enfin, investis d’autorité de sévir contre pareil comportement incivique mais restent insensibles, ont sérieusement tort et se mettent en marge de la loi qu’ils ont reçu mission d’appliquer. Ce silence assourdissant des autorités à tous les niveaux pourrait être interprété comme un permis tacite d’embraser le pays. Ce serait criminel.
C’est aussi le moment d’interpeller tous les candidates et candidats engagés dans ce processus électoral, tant à la présidentielle qu’aux législatives, pour savoir comment comptent-ils défendre notre démocratie en péril avec le silence qu’ils semblent s’être imposés en ce temps brumeux et d’inquiétude croissante pour l’unité de notre pays et le vivre ensemble de notre Nation.
Claudel-André Lubaya
Député national