Pas de distraction à Kinshasa, le Rwanda occupe l’Est de la RDC

Le Rwanda est bien décidé à maintenir les tensions dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. La rébellion du M23 n’est qu’un épouvantail dans ce plan macabre de Kigali. Si le Rwanda pensait faire, comme ça a été souvent le cas, une promenade de santé, il rencontre, pour cette énième agression, une farouche résistance des Forces armées de la RDC. Plus que jamais mobilisée, la population considère que le temps est venu de laver un affront qui dure depuis plus de 20 ans. C’est le moment, pense-t-on, pour la classe politique congolaise de multiplier des appels à l’unité et à la cohésion nationale pour sauver la patrie. Le temps n’est plus à la distraction. Peuple de Kinshasa et d’ailleurs, mobilisez-vous, le Rwanda occupe l’Est de la RDC et veut y rester !
Le Rwanda est présent en République Démocratique du Congo. Dimanche matin, des combats violents ont, une fois de plus, éclaté dans le territoire de Rutshuru, poussant la population à quitter leurs habitations pour fuir les combats.
A la manœuvre, l’armée rwandaise a traversé la frontière pour faire la guerre sur le sol congolais. La chair pour les canons de Paul Kagame est là. Il en profite au maximum pour réaliser son projet de balkanisation de la RDC.
Plusieurs fronts ont été ouverts par l’armée rwandaise. La rébellion M23 est une fiction. Paul Kagame sait que c’est son armée, qui est déployée dans l’Est de la RDC, sous plusieurs appellations contre les FDLR, ADF, Nyatura, …, sous-traite des opérations et, par moments – comme actuellement – traverse allègrement la frontière commune pour faire le boulot à l’intérieur de la RDC.
C’est difficile de comprendre qu’une armée régulière traverse une frontière et que la communauté internationale qui dispose des yeux et des oreilles dans le pays ne puisse rien voir ni rien entendre. Pourtant, le Rwanda ne fournit aucun effort pour cacher sa présence sur le sol congolais. La réactivation du M23 suffit à elle seule pour que la communauté internationale se réveille et le condamne. Ce pays qui fonde sa stabilité sur le sang des Congolais se fragilise en se mettant en danger permanent.
La RdCongo ne restera pas éternellement faible. Le réveil du géant qui a encaissé frustrations et humiliations risque d’avoir des conséquences graves dans la région des Grands Lacs en particulier, et en Afrique, en général. La complaisance de la communauté internationale, qui maintient l’embargo de fait sur l’achat d’armes par la RDC, laissant un couloir de la mort à Kigali doit rapidement changer.
Défait en 2013, le M23 a désormais des armes sophistiquées pour prendre des localités. Ils disposent des hommes capables de narguer toute une armée régulière jusqu’à prendre des territoires. Cette hypocrisie de la communauté internationale, préjudiciable à la RDC, aura des conséquences graves.
Si la communauté internationale s’inscrit dans le schéma de la fin de la RDC, elle ne tardera pas à déchanter. En face, elle aura la détermination d’un peuple à se défendre jusqu’au bout. Et ces États, qui ne rêvent que de cela, doivent se préparer à vivre le cauchemar.
La RDC ne disparaîtra jamais dans sa forme actuelle. Le Rwanda restera minuscule, donc petit. Cette position conjoncturelle injuste, cautionnée par la dangereuse malice d’une communauté internationale qui reste sourde aux millions de morts de la RDC, finira. C’est sûr !
De plus en plus, les troupes des Nations Unies, déployées en RDC dans le cadre de la Monusco, subissent les tirs de la coalition M23-Armée rwandaise. Enfin, la Monusco a compris d’où se prépare l’instabilité récurrente de la partie Est de la RDC.
Qu’est-ce que la communauté internationale voudrait réunir comme preuve supplémentaire pour comprendre que la pieuvre de l’Est s’appelle Paul Kagame, l’homme fort de Kigali qui s’est mis dans la position de «Goliath» de la région des Grands Lacs.

Distraction à Kinshasa !
Pendant que la situation empire dans l’Est de la RDC, à Kinshasa, la distraction a atteint un niveau incroyable. Toutes les conditions d’une déflagration sont réunies avec un discours séparatiste suicidaire et des attitudes arrogantes qui ne favorisent pas l’adhésion de tous dans l’action gouvernementale.
Avec un pays en guerre, il est indiqué que tout soit entrepris pour refaire l’unité et la cohésion interne afin de faire face à l’ennemi. Lorsque la communauté internationale est contre un État, c’est le front interne, fort et mobilisé, qui est la réponse appropriée.
Le Gouvernement de la République doit cesser de jouer et de danser. Il est temps que le narratif martial prenne le dessus sur cette distraction honteuse des politiciens, incapables de privilégier les intérêts du pays. Mettre en place des stratégies de maintien ou de conquête du pouvoir n’est possible que si le pays et le peuple sont défendus et sécurisés.
On est loin du compte ! C’est une honte pour cette classe dirigeante.

Kigali tue des rwandophones en RDC
Quoi qu’on dise, sur le sol congolais, l’armée rwandaise tue sans distinction des populations civiles. La dernière illustration vient des obus qui sont tombés dans une école tuant deux élèves. Un crime contre l’humanité parce que les écoles sont considérées comme des lieux où aucune belligérance n’est tolérée.
Dans ses accusations fantaisistes, le Rwanda a indiqué que les autorités congolaises mèneraient une campagne d’extermination des rwandophones en RDC.
A dire vrai, Kagame ne connaît pas les Congolais. La majorité des militaires qui tombent sous les obus et les balles rwandaises sont aussi rwandophones : hutu et tutsi. Ils défendent leur pays ainsi que le peuple congolais. Ils sont très rares qui jouent le jeu dangereux de Kigali. La majorité des rwandophones congolais se considèrent d’abord Congolais, puis rwandophones. La grande désillusion de Kigali est dans la prise de position des «Banya-mulenge» qui ont apporté leur soutien total aux FARDC et condamné l’agression de la RDC.
En tirant des obus sur Rutshuru, Kigali n’ignore pas qu’il cible aussi des rwandophones qu’il dit défendre sur le sol congolais. Le retour des flammes risque d’avoir des conséquences graves pour le dirigeant rwandais. Sur les quatre coins, la colère se lit sur tous les visages pour laver l’affront dune humiliation d’une bonne vingtaine d’années. Il y a un temps, pour tout, prédisait déjà l’Ecclésiaste dans la Sainte Bible.
Pour le peuple congolais, ce temps est arrivé.

Front interne compact
Il ne reste plus qu’une solution : créer un front interne compact. Des Congolais sont en effet très déterminés à se mobiliser contre l’insécurité dans l’Est de la RDC. Il n’y a qu’à voir l’enthousiasme des hommes des troupes pour s’en rendre compte.
La première action à faire est d’organiser une marche de sensibilisation de la communauté internationale sur son silence complice face à cette agression. Cette marche doit réunir tous les Congolais. Cette marche doit se faire partout en RDC. C’est plus de 100 millions de Congolais qui doivent se lever à Tshela, Manono, Irumu, Basankusu, Kenge, Demba, Ngandajika, Basoko, Kabeya Kamuanga, Bagata…. Les grandes villes sont aussi concernées.
Les animateurs des institutions sont donc les premiers concernés par cette mobilisation. Ils doivent prendre langue avec l’opposition, la société civile, les jeunes et les femmes pour dire à la communauté internationale que les Congolais vont se prendre en charge. Qu’ils se préparent à éradiquer de la face de la terre ce peuple congolais qui ne veut plus subir l’humiliation.
Ce message ne pourra être compris que si tout le monde sort dans la rue. Quittez la distraction, la jouissance et la légèreté, messieurs et dames.

Econews

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