Les femmes congolaises ne semblent toujours pas être satisfaites du taux de leur participation aux institutions du pays. Pour ce faire, elles tiennent à faire entendre leurs voix jusqu’à ce qu’elles auront trouvé gain de cause à leurs revendications.
Des parlementaires et personnalités influentes ont participé à une conférence-débat organisée, le jeudi 2 décembre 2021 au Salon Virunga de l’Hôtel Memling, par l’ambassade du Royaume de Belgique en RDC, la Délégation de l’Union européenne et l’ONU-Femmes.
Il a été question de se pencher sur l’appui à apporter aux candidates et électrices au prochain scrutin de 2023.
Une étude d’ONU-Femmes montre qu’aux dernières élections nationales de 2018, les candidates se sont fait élire mieux que leurs collègues masculins. Ce qui montre que les Congolais sont prêts à voter pour les femmes. Les réformes électorales prévues lors de la session en cours du parlement sont une opportunité pour les élues et la société de faire un plaidoyer pour favoriser l’organisation d’élections libres, inclusives, transparentes et renforcer la participation des candidates et des électrices.
En dépit de l’article 14 de la Constitution de la RDC qui introduit la notion de représentation équitable des femmes dans les institutions nationales, provinciales et locales, la participation politique semble encore hors de portée de nombreuses femmes.
En effet, la loi électorale actuelle répète cette nécessité de prise en compte des femmes, mais ne l’assortit d’aucune obligation de conséquence sur la recevabilité des listes électorales.
Une représentation paritaire des femmes dans les assemblées législatives est directement liée à une attention accrue aux questions relatives aux femmes. Elle constitue une condition préalable fondamentale à la lutte contre les violences faites aux femmes et filles, l’égalité des sexes ainsi qu’au développement durable et l’enracinement de la démocratie.
Intervenant à cette occasion, Mme Faida Mwangilwa a présenté des bonnes pratiques en termes des dispositions légales garantissant la participation des femmes en tant que candidates ainsi qu’en matière d’éducation civique concernant les candidates et électrices.
La directrice adjointe de cabinet du Président de la République, Mme Nicole Bwatshia, et la députée nationale, Christelle Vuanga ont planché sur les moyens législatifs en République Démocratique du Congo pour garantir l’inclusion des femmes sur les listes électorales afin d’atteindre des objectifs communs.
Pour Mme Catherine de l’ONU-Femmes, la question de la participation des femmes aux institutions du pays est liée à celle du développement. «Si nous voulons le changement en République Démocratique du Congo, il n’arrivera pas avec 51% de femmes que compte la population congolaise. Il faut donc réfléchir pour les rendre utiles à la nation», a-t-elle souligné.
Véron Kongo