Les chefs d’état-major des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) ont franchi une nouvelle étape de leur menace d’intervention militaire au Niger, contre la Junte au pouvoir, suite au coup d’État contre le pouvoir de Mohamed Bazoum.
La réunion de deux jours, des chefs d’état-major, tenu 17 et 18 août à Accra au Ghana, a été clôturé vendredi sur une décision de la possible prochaine étape pour intervention militaire au Niger, visant à «rétablir l’ordre constitutionnel », des semaines après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum.
Selon Abdel-Fatau Musah, le commissaire aux affaires politiques de l’organe ouest-africaine, «le jour J a été décidé». Un accord a été conclu concernant les équipements et les ressources, tandis que les effectifs et les plans ont été finalisés.
«On est prêt à y aller. Il n’y aura pas de nouvelle réunion des chefs d’état-major […]. Nous voulons libérer le Niger des militaires au pouvoir pour que ce pays se concentre sur son objectif premier, la lutte contre le terrorisme», a ajouté le commissaire, selon les propos relayés par RFI.
Toutefois, le communiqué final laisse entendre que la situation est susceptible de changer. Tout d’abord, il est nécessaire que le projet soit approuvé dans son intégralité par la conférence des chefs de la CÉDÉAO. De plus, le chef d’état-major nigérian souligne qu’il existe différentes options envisageables. Par conséquent, la Cédéao maintient la possibilité d’un dialogue ouvert.
Pour rappel, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a officiellement décidé, il y a quelques jours, de s’opposer à l’usage de la force militaire au Niger.
La junte menace
Au Niger, le président du Conseil national pour le salut de la patrie (CNSP) formé par les militaires, le général Abdourahamane Tchiani, a déclaré que toute ingérence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans son pays serait considérée comme une occupation.
«Toute intervention des pays de la Cédéao sera considérée comme une occupation», a-t-il déclaré, dans des propos repris par la chaîne Al Arabiya.
«Nous ferons tout ce qui est nécessaire et répondrons à toute attaque contre nous. Nous avons le soutien du peuple et de nombreux pays voisins », a poursuivi M. Tchiani.
«Les sanctions de la Cédéao imposées au Niger sont illégales, inhumaines et visent à diviser notre pays et notre peuple. Les sanctions de la Cédéao nous privent des fonds nécessaires au fonctionnement de nos institutions. Elles visent à nous soumettre plutôt qu’à trouver une solution. Mais nous ne permettrons pas cela», a-t-il souligné.
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