Une vision : faire de la RDC un État producteur
C’est un ambitieux projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2025 qui a obtenu, jeudi dernier, l’approbation de l’Assemblée nationale. Pour le premier budget de sa mandature, Mme la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a clairement affiché non seulement ses ambitions mais surtout ses choix. Ainsi, le projet de loi de finances est un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 49.846,8 milliards de FC, équivalent à près de 17 milliards USD aux taux de change moyen de 2954,4 FC/USD. Ce projet de budget affiche un accroissement de 21,6% par rapport au budget pour l’exercice 2024 chiffré à 40.986,9 milliards de FC. La grande innovation de ce projet de budget est la nette volonté de Mme la Première ministre de faire de la RDC non pas Etat consommateur, mais plutôt producteur, c’est-à-dire créateur de richesses. Aussi, dans le projet de l’exercice 2025, la part des ressources budgétaires affectées aux investissements publics affiche 21.964 ,7 milliards de FC, soit un accroissement de 18,2% par rapport à leur niveau de l’exercice 2024 et 48,4% des dépenses du budget général.
L’Assemblée nationale a donné son feu vert, jeudi dernier, au projet de budget de l’État pour l’exercice 2025, marquant un jalon significatif pour le gouvernement de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka. Ce budget, premier de son mandat, met en lumière des priorités claires : transformer la RDC en un État producteur, stimuler la croissance et renforcer les investissements publics.
Évalué à 49.846,8 milliards de francs congolais (FC), soit environ 17 milliards de dollars US au taux moyen de 2.954,4 FC/USD, ce projet de loi de finances représente une augmentation de 21,6 % par rapport au budget de l’année précédente.
SOUTENIR LA TRANSFORMATION ECONOMIQUE
Le projet de budget 2025 affiche un équilibre entre les recettes et les dépenses, visant à réduire le recours aux emprunts extérieurs. Cette approche de rigueur économique reflète la volonté de Judith Suminwa Tuluka de renforcer l’autonomie financière du pays et de limiter la dépendance à l’aide extérieure. Cet effort d’équilibre vise également à favoriser la croissance interne, avec un financement soutenu de projets d’investissement, signe d’une gestion budgétaire optimisée pour un développement durable.
DES INVESTISSEMENTS PUBLICS EN FORTE HAUSSE
L’une des caractéristiques majeures de ce budget est la part significative allouée aux investissements publics, qui se chiffre à 21 964,7 milliards de FC. Ces fonds représentent 48,4 % des dépenses totales du budget général, soit une augmentation de 18,2 % par rapport à l’exercice 2024. Cette hausse témoigne de l’engagement de la Première ministre à dynamiser les infrastructures, à soutenir les secteurs clés de l’économie et à poser les bases d’une croissance durable.
Les projets d’investissement prévus concernent plusieurs domaines stratégiques, parmi lesquels les infrastructures, l’énergie, les télécommunications, l’agriculture et l’industrialisation. Ces secteurs sont au cœur de la stratégie de Judith Suminwa Tuluka pour créer un environnement propice à la production locale et diversifier les sources de revenus de l’État.
L’ambition de la Première ministre ne se limite pas à l’augmentation des ressources budgétaires; elle vise surtout à transformer la RDC en un État producteur de richesse.
Pour atteindre cet objectif, le budget 2025 met l’accent sur le développement des chaînes de valeur locales et sur la valorisation des ressources naturelles du pays. Judith Suminwa Tuluka a réaffirmé son engagement à réduire la dépendance de la RDC aux importations et à encourager la production nationale, notamment dans les secteurs minier et agricole, afin de renforcer l’autosuffisance et de stimuler l’emploi.
L’agriculture, en particulier, figure parmi les priorités avec des investissements ciblés pour moderniser les pratiques agricoles, améliorer les rendements et développer les infrastructures de transformation des produits agricoles. Cette approche vise à augmenter les revenus des agriculteurs, à stabiliser les prix des denrées alimentaires et à réduire la pauvreté rurale.
UN BUDGET EN ADEQUATION AVEC LES BESOINS SOCIAUX
Outre l’accent mis sur la production, le budget 2025 prévoit également des augmentations dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la sécurité. Consciente des défis sociaux auxquels la population congolaise est confrontée, la Première ministre s’est engagée à allouer une part importante des dépenses publiques à l’amélioration des services sociaux de base. Les investissements dans ces domaines visent à garantir une meilleure qualité de vie et à soutenir le capital humain du pays, essentiel pour la compétitivité économique.
En matière de santé, des projets sont prévus pour renforcer les infrastructures hospitalières, moderniser les équipements médicaux et former davantage de personnel qualifié. Dans le secteur de l’éducation, le gouvernement entend élargir l’accès à l’éducation de base et renforcer la qualité des programmes d’enseignement technique et professionnel, dans le but de mieux préparer les jeunes Congolais aux besoins du marché du travail.
Pour garantir la mise en œuvre de ce budget ambitieux, la Première Ministre a également promis des réformes pour renforcer la transparence et l’efficacité de la gestion des ressources publiques. Des mécanismes de contrôle interne et d’audit seront instaurés pour surveiller l’utilisation des fonds et prévenir toute forme de corruption ou de détournement. Judith Suminwa Tuluka entend ainsi restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs dans les institutions publiques, tout en assurant une gouvernance responsable.
DES ATTENTES ELEVEES POUR UNE TRANSFORMATION DURABLE
Le budget 2025 suscite de grandes attentes et pourrait marquer un tournant décisif pour la RDC. En visant à faire du pays un État producteur et à renforcer les investissements dans les infrastructures, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a affiché sa volonté de transformer l’économie congolaise. Si les objectifs du budget sont atteints, la RDC pourrait non seulement voir son économie se diversifier et se renforcer, mais aussi devenir un modèle de croissance durable et inclusive en Afrique centrale.
Les défis restent cependant nombreux, et la mise en œuvre de ces réformes ambitieuses dépendra de la stabilité politique, de la mobilisation des ressources fiscales et de la bonne gestion des fonds publics. Ce budget constitue une feuille de route pour le développement économique et social du pays, et les Congolais suivront de près les résultats de cette première année de mandat.
Econews
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