A la Commission Ecofin (Economie et finances) de l’Assemblée nationale, les débats internes autour du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2025 sont entourés d’un grand mystère. Les discussions marquent le pas alors que le Sénat attend avec impatience ce texte pour l’examiner en seconde lecture. Malheureusement, le temps ne joue pas en sa faveur. Car, selon le calendrier parlementaire, les deux chambres iront en vacances à partir du 15 décembre 2024. Qu’est-ce qui bloqueraient donc les discussions à l’Ecofin de l’Assemblée nationale ? Difficile à dire. On sait néanmoins que l’installation du bureau de la Commission Ecofin, confié à Guy Mafuta, élu national de Tshikapa, a pris du temps, impactant finalement le calendrier de l’examen du projet de budget 2025. Ce n’est cependant pas une raison de tirer les choses en longueur.
Les discussions sur le projet de budget de l’État pour l’exercice 2025, essentielles pour la gestion financière du pays, sont plongées dans un brouillard de mystère à la Commission Économie et Finances (Ecofin) de l’Assemblée nationale. Alors que le Sénat attend impatiemment de recevoir ce texte pour son examen en seconde lecture, les débats à l’Ecofin de l’Assemblée nationale stagnent, et le temps devient un facteur de plus en plus contraignant. En effet, selon le calendrier parlementaire, les deux chambres doivent suspendre leurs travaux et partir en vacances à partir du 15 décembre 2024. Un retard qui pourrait compromettre l’adoption du budget avant la fin de l’année.
UN CALENDRIER SOUS PRESSION
La situation actuelle suscite des inquiétudes parmi les observateurs et les acteurs politiques. Le projet de budget, qui aurait dû être examiné depuis plusieurs semaines, reste encore au stade des discussions internes à la Commission Ecofin. Si l’on ignore précisément les raisons du blocage, certains éléments peuvent aider à comprendre la situation. L’installation du bureau de la Commission, confiée à Guy Mafuta, élu national de Tshikapa, a pris du retard. Ce décalage dans l’organisation interne a directement impacté le calendrier de l’examen du projet de budget pour 2025, retardant ainsi le travail parlementaire.
Néanmoins, cette situation ne justifie pas à elle seule les lenteurs observées. Selon plusieurs sources au sein de l’Assemblée nationale, les discussions internes sont marquées par un manque de coordination et des divergences de vues au sein de la commission. Le projet de budget, qui est l’un des textes les plus importants pour la gestion des finances publiques, soulève des débats intenses, tant au niveau de la répartition des ressources que sur les priorités à accorder aux différents secteurs.
Le retard accumulé par la Commission Ecofin de l’Assemblée nationale met une pression supplémentaire sur le Sénat. En effet, une fois adopté en première lecture à l’Assemblée, le texte doit être transmis au Sénat pour examen en seconde lecture avant d’être voté définitivement. Or, avec les vacances parlementaires prévues dès le 15 décembre, il devient de plus en plus difficile d’espérer que le budget 2025 puisse être validé dans les délais impartis. Si l’examen du projet de budget devait se prolonger au-delà de cette date, le processus législatif pourrait être fortement perturbé, avec des conséquences potentielles sur la gestion de l’État et la mise en œuvre des politiques publiques prévues pour l’année à venir.
À ce stade, les analystes appellent à une accélération des discussions à la Commission Ecofin afin d’éviter un blocage prolongé qui mettrait en péril le calendrier législatif et, par extension, la stabilité financière du pays. De plus, certains observateurs estiment qu’il est impératif que les députés de l’Assemblée nationale et les membres de la Commission Ecofin fassent preuve de davantage de pragmatisme et de célérité dans l’examen du texte, car un retard supplémentaire pourrait être perçu comme une mauvaise gestion des priorités économiques du pays.
La situation actuelle exige une gestion proactive et une coopération renforcée entre les deux chambres du Parlement pour s’assurer que le projet de budget puisse être adopté dans les temps. Il est de la responsabilité des membres de la Commission Ecofin de surmonter leurs divergences et d’aboutir à une version du budget qui reflète les besoins économiques du pays tout en respectant les délais imposés par le calendrier parlementaire.
L’ESSENTIEL DU PROJET DE BUDGET 2025
Pour rappel, le projet de loi de finances 2025 contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 49.846,8 milliards de FC, soit un accroissement de 21,6% par rapport au budget de l’exercice 2024 chiffré à 40.986,9 milliards de FC, soit un accroissement de 21,4% par rapport à son niveau de 2024.
En termes d’innovations, ce projet de Loi des finances renferme les éléments ci-après : un accroissement de 18,2% des crédits alloués aux investissements par rapport à leur niveau de 2024 et l’amélioration de leur part dans le budget général; un accroissement de 13,8% des crédits alloués au secteur de l’agriculture, pêche et élevage allant de 3.284,1 milliards de FC en 2024 à 3.738,2 milliards de FC; un accroissement de 11,7% des crédits alloués au secteur de développement rural comparativement à 2024; la poursuite des investissements dans les infrastructures financées sur les fonds issus de l’avenant au contrat sino-congolais; la prise en compte des appuis budgétaires attendus des partenaires bi et multi latéraux de la RDC; la poursuite de la mise en œuvre des grands projets amorcés tels que le PDL-145 T, la construction du port en eau profonde de Banana; la poursuite de la mise en œuvre de la politique de la gratuité de l’enseignement primaire et de la couverture santé universelle; la poursuite de la réforme stratégique des finances publiques et celles dans d’autres secteurs de la vie nationale; la poursuite du financement pour la montée en puissance des FARDC et de la pacification de l’Est de la RDC.
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