Promotion des investissements : avec l’ANAPI, Anthony Nkinzo se tourne vers les ambassades africaines

A l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), l’opération séduction poursuit son bonhomme de chemin. Véritablement, l’ANAPI joue son rôle de vulgarisation de la vision de développement de la République Démocratique du Congo. Lors d’une matinée d’échanges, le jeudi 26 janvier 2023, son directeur général, Anthony Nkinzo Kamole, a sollicité l’implication des conseillers économiques des missions diplomatiques africaines pour convaincre les hommes d’affaires de leurs pays respectifs à venir investir en République Démocratique du Congo.
A l’heure de la crise mondiale causée par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, tous les pays du monde rivalisent d’initiatives pour attirer et retenir les investissements privés qui contribueront à soutenir la croissance, créer des emplois et favoriser un développement inclusif. La République Démocratique du Congo n’est pas demeurée en reste. Elle s’emploie, elle aussi, à créer un environnement propice à la pratique des affaires en adoptant des réglementations qui aident les entrepreneurs à créer des entreprises, à embaucher et à accroître leurs activités. Un processus notamment repris comme l’un des piliers du Programme d’action du Président de la République, ainsi que de celui du Gouvernement, et dont l’objectif est de favoriser l’émergence du secteur privé et d’imposer le pays comme une destination d’investissement de choix en Afrique.
C’est dans cette optique que l’Agence nationale pour la promotion des investissements a organisé le jeudi 26 janvier 2023 à Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, une rencontre de convivialité avec les conseillers économiques de quelques missions diplomatiques africaines accréditées en RDC, dont notamment celles de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de l’Egypte, de l’Afrique du Sud, de la Zambie et du Kenya.
Lors de cette rencontre, le directeur général de l’ANAPI, Anthony Nkinzo Kamole, a parlé de plusieurs points, notamment de l’environnement économique, de la vision de développement de la RDC, du climat des affaires et de la promotion des investissements.
C’était l’occasion pour Anthony Nkinzo de faire une mise à jour sur l’évolution de l’environnement économique et le climat des affaires en République Démocratique du Congo.
«Par ses missions statutaires, l’ANAPI est disposée à consolider sa collaboration avec les ambassades africaines accréditées en R.D.C pour une meilleure attraction des IDE à partir de l’Afrique », a déclaré le directeur général de l’ANAPI à ses invités. Il a par la même occasion « sollicité l’implication des ambassades pour la réalisation de ses actions de promotion orientée vers les investisseurs de leurs pays respectifs ».
« L’ANAPI est également disposée à écouter et tenir compte des remarques qui lui seraient formulées dans le cadre de cette activité », leur a-t-il signifié.

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Cadrage macro-économique de la République Démocratique du Congo (Source : Ministère du Plan, Direction des Etudes Macroéconomiques et FMI)

Tout n’est pas rose
Après avoir donné un aperçu de l’environnement économique et du climat des affaires de la RDC, le directeur général de l’ANAPI a peint un tableau équilibré des risques et de l’évolution des notations de la RDC.
«L’évolution positive de la notation de la RDC et la bonne gouverne caractérisée par le renforcement des mécanismes de contrôle de lutte contre la corruption (patrouille financière avec l’Inspection générale des finances), l’atténuation de la vulnérabilité de la balance des paiements et l’accumulation significative des réserves de change qui s’élève au 20 janvier 2023 à 4,175 milliards de USD sont des preuves de l’amélioration de l’environnement économique et du climat des affaires pour la RDC », a-t-il indiqué.
«En RDC, la question du climat des affaires et des échanges bilatérales sont gérées avec beaucoup d’égards au plus haut sommet de l’Etat», a fait savoir Anthony Kamole à ses hôtes avant d’ajouter que «le climat des affaires s’inscrit dans la logique de la promotion de l’investissement privé». 

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Contribution des différents secteurs à la croissance économique (Source : Elaboré à partir des données tirées des rapports de la BCC)

Des recommandations
L’éclairage apporté par l’exposé du directeur de l’ANAPI a rassuré et étanché la soif des envoyés des missions diplomates à cette rencontre combien importante. Pour plus d’assurance, ils ont formulé quelques recommandations à l’endroit de l’ANAPI.
L’environnement économique congolais étant encore surtaxé du fait de la multiplicité des taxes qui étaient, 250 à ce jour, devrait subir une cure de désinfestation. Un grand effort est imposable en cette matière.
Dans leurs recommandations, les conseillers économiques des missions diplomatiques africaines accréditées en RDC ont fait allusion à la lourdeur administrative, aux infrastructures, à l’accès à l’information, à l’accès aux visas et à la vulgarisation des nouvelles lois pour permettre aux ambassades d’avoir les vraies informations à fournir aux potentiels investisseurs de leurs pays respectifs.
En réponse, le directeur général de l’ANAPI a souligné que «sans une coopération entre les pays africains, on ne peut avoir une Afrique prospère».
Sur la base des éléments disponibles, tous les signaux de l’environnement économique et du climat des affaires en RDC sont encourageants. « Dans les cinq ou dix ans à venir, toute l’Afrique pourra compter sur la RDC », a martelé le DG de l’ANAPI.

Tighana MASIALA