«Les Codes verts, tome II» et «Droit pénal congolais de la conservation de la nature». Ce sont les deux ouvrages publiés récemment par le Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité (Codelt) pour vulgariser les pratiques juridiques liées à la protection des espaces naturels.
Le Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité (Codelt) vient de doter la République démocratique du Congo (RDC) de deux ouvrages sur la législation environnementale. Les livres publiés récemment permettront de renforcer la protection de la biodiversité dans ce pays d’Afrique centrale en proie au braconnage, et à l’exportation illégale du bois, entre autres.
Le premier livre de 658 pages intitulé «Les Codes verts, tome II» est une compilation de 112 textes juridiques et réglementaires nationaux et internationaux ratifiés par la RDC en matière de biodiversité. Au fil de 579 pages, le second livre «Droit pénal congolais de la conservation de la nature» signé d’André Kashikisha, analyse les infractions liées à la conservation de la nature tout en préconisant une démarche juridique adéquate pour la préservation de l’environnement.
«Nous sommes dans un secteur où les textes ne sont pas accessibles. C’est d’abord des disciplines qui ne font l’objet d’enseignement spécifique dans nos facultés de Droit. Et donc, les vulgariser auprès de tous les professionnels qui ont fait du droit de l’environnement et de la conservation leur objet de travail est un premier pas dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies», explique Augustin Mpoyi, conseiller technique principal du Codelt. Il s’agit principalement de l’ODD15 axé sur la protection de la biodiversité terrestre.
Sauvegarder les écosystèmes
En la matière, la communauté internationale a les yeux rivés sur le bassin du Congo qui devrait être au fil du temps le premier poumon vert de la planète devant l’Amazonie. Seulement, ce massif forestier qui représente près de 70 % de la couverture forestière de toute l’Afrique est touché par la déforestation. Ce phénomène est accentué par l’agriculture, la construction d’infrastructures, les activités minières et même l’urbanisation, selon le Centre de recherche forestière internationale (Cifor) basé à Bogor en Indonésie.
Dans ce contexte, les deux nouveaux ouvrages du Codelt devraient permettre à la fois une prise de conscience collective et une meilleure approche réglementaire. Cela se fera grâce à l’appui financier de l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ) qui met en œuvre le Programme de maintien de la biodiversité et gestion durable des forêts (BGF) en RDC.
Avec Afrik21