Les participants à la première édition sur le dialogue international multidisciplinaire, organisée lundi à Dakhla (Maroc) ont appelé à réinventer des modèles de développement résilients et solidaires en Afrique.
Les pays d’Afrique ont besoin de modèles valorisant leur capital matériel et immatériel et leur diversité culturelle, permettant une concrétisation des principes clés de bien être, de cohésion, de préservation des ressources, d’attractivité et de résilience et capables de réaliser des projets innovants pourvoyeurs d’emplois et de la richesse, ont relevé les intervenants lors d’un congrès sous le thème «management en Afrique de demain: vers des modèles de développement résilients et solidaires», initié par le Réseau des écoles nationales de commerce et de gestion au Maroc.
Ils ont été unanimes à souligner que les pays d’Afrique ont plus que jamais besoin d’un développement équilibré et équitable, soulignant qu’ils disposent de tous les atouts nécessaires pour transformer les crises en opportunités, à travers une vision éco-systémique autour de projets sociétaux innovants et avec des stratégies intégrées, en tirant profit de la digitalisation et du potentiel de la jeunesse africaine.
L’Afrique se construit et ne peut plus être gérée sur la base de modèles fondés sur l’aide, la dette et l’export des produits primaires, ont-ils poursuivi, soulignant la nécessité de réinventer ces modèles de développement et enclencher une véritable transition économique, sociale et écologique.
S’exprimant à cette occasion, la directrice de l’ENCG Marrakech, Fatima Arib a souligné que ce dialogue international multidisciplinaire se veut un espace de débats et de partage de résultats de recherche et d’expériences, en vue de contribuer à enrichir les travaux en cours sur les nouveaux modèles de développement et leur pertinence en Afrique.
Mme Arib, qui est également présidente du comité scientifique de ce congrès a noté que cette rencontre a pour objectif de formuler des recommandations qui sont de nature à contribuer à promouvoir un nouveau management en Afrique et orienter l’action collective des décideurs, afin de relever les défis auxquels font face les économies africaines, fragilisées davantage par la crise de la Covid-19, et répondre aux attentes des populations, devenues plus exigeantes.
Elle a également fait savoir que ce dialogue servira de contribution collective du réseau ENCG Maroc et ses partenaires au débat sur les modèles de développement de l’Afrique qui permettra aux enseignants chercheurs de mettre en place une interface les liant à d’autres chercheurs d’établissements marocains et africains pour comparer les résultats de leurs recherches sur un management de demain responsable et inclusif.
Pour sa part Aziz Sair, directeur de l’ENCG Dakhla, a indiqué que cet évènement ne sera que le début d’un partenariat fort, solide et durable entre les différentes ENCG Maroc, avec l’implication de l’ensemble de leurs partenaires locaux, nationaux et internationaux autour de thématiques sociétales.
Cette rencontre scientifique constitue une occasion pour échanger et partager les expériences et mener des actions et des recommandations concrètes, que ce soient pour les institutions publiques, les entreprises ou la société civile, a expliqué M. Sair.
Les travaux de ce congrès portent sur plusieurs thématiques, à savoir «l’Afrique et les défis du XXIème siècle», «repenser la formation en Afrique», «innovation, management et résilience en Afrique», «l’investissement, logistique et attra-ctivité africaine face aux chaines de valeurs mondiales», «l’innovation, entreprenariat et emplois : les véritables défis de la recherche scientifique africaine » et «les économies africaines face aux défis de l’industrie 4.0».
Cet évènement de deux jours réunit un parterre de chercheurs, d’universitaires, des présidents et des doyens des universités et d’experts pour débattre des modèles de développement en Afrique.
Econews avec MAP