Après un temps d’arrêt, l’Office national d’identification de la population (ONIP) a repris, le vendredi 26 avril 2021 à l’immeuble de la Territoriale, à Kinshasa, la délivrance de la carte d’identité nationale sécurisée. Pour cette première vague, le personnel de la Cour constitutionnelle mené par son président, Dieudonné Kamuleta, et celui de la Cour de cassation, conduit tout aussi par son 1er président Elie-Léon Ndomba Kabeya. Les patrons de presse de la ville de Kinshasa se sont aussi à cette liste de privilégiés pour l’obtention de cette carte qui tourne la page d’une vingtaine d’années de disette où les Congolais ont manqué ce précieux sésame se contentant d’une carte d’électeur faisant office de carte d’identité nationale.
Après une longue attente, l’Office national d’identification de la population (ONIP) a enfin repris la délivrance de la carte d’identité nationale sécurisée, le vendredi 26 avril 2021 à l’immeuble de la Territoriale, à Kinshasa. Cette reprise tant attendue a été marquée par la présence du personnel de la Cour constitutionnelle, dirigé par son président Dieudonné Kamuleta, et de la Cour de cassation, sous la direction de son 1er président Elie-Léon Ndomba Kabeya.
Les patrons de presse de la ville de Kinshasa ont également été inclus dans cette première vague de privilégiés pour l’obtention de la carte d’identité nationale sécurisée. Cette nouvelle carte marque la fin d’une période de vingt ans pendant laquelle les Congolais ont dû se contenter de la carte d’électeur comme pièce d’identité nationale.
Recevant sa carte d’identité, le président de la Cour constitutionnelle se dit satisfait de cet évènement : « C’est un sentiment de fierté parce que si je prends le domaine qu’est le mien, quand nous parlons de l’état de droit, cela se fonde aussi sur l’identification nationale. Avoir une pièce d’identité non pas pour aller voter mais qui vous identifie en tant que Congolais. C’est un droit des Congolais dont ils n’ont pas pu se jouir pendant plusieurs années ».
Sa carte en mains, Dieudonné Kamuleta pense que cet acte est une preuve « de dignité et de confirmation » de la RDC à l’échiquier International. « Aujourd’hui, ce n’est plus un rêve, mais une réalité et nous entrons dans une nouvelle marche de dignité, non pas seulement nationale mais aussi internationale. Et je crois que c’est un motif de reconnaissance pour tout Congolais même si pendant un certain temps les Congolais sont devenus tellement extravertis qu’ils ne savent pas ce qui est bien pour eux. Combien ont pu parler en bien de ce processus […] Nous avons beaucoup critiqué même sans fondement alors que ce qui peut faire en sorte que nous soyons réellement ce grand peuple, c’est reconnaître les résultats de notre lutte et de cette recherche de dignité et de confirmation », a-t-il indiqué.
La nouvelle carte d’identité sécurisée est le fait d’une technologie de pointe qui en garantit l’authenticité et la fiabilité. Avec la reprise de ce processus de délivrance, l’ONIP doit maintenant déployer la grande logistique pour étendre l’opération sur l’ensemble du territoire. Depuis lors, l’Office enchaine la formation de son personnel technique pour répondre à ce grand défi logistique.
Pour rappel, c’est depuis la 2ème République que la RDC ne dispose plus d’une carte d’identité fiable et non falsifiable. L’avènement de l’AFDL en 1997 n’a pas non plus résolu ce problème. Depuis 2006s, c’est la carte d’électeur – modifiable à chaque cycle électoral – qui sert de carte d’identité provisoire.
Cette reprise de la délivrance de la carte d’identité nationale sécurisée est une étape importante pour la population congolaise, qui pourra enfin disposer d’un document officiel et sécurisé pour prouver son identité. Cette avancée permettra également de lutter contre la fraude et l’usurpation d’identité, en garantissant une meilleure sécurité des données personnelles des citoyens.
Les autorités congolaises se sont engagées à poursuivre le processus de délivrance de la carte d’identité nationale sécurisée dans les prochains mois, afin que tous les citoyens puissent en bénéficier. Cette initiative est saluée par la population qui voit enfin la possibilité de disposer d’un document d’identité fiable et reconnu à l’échelle nationale et internationale.
Econews