La dissolution cavalière du Fonds social de la République Démocratique du Congo, une agence gouvernementale d’exécution qui bénéficiait du soutien de la Banque mondiale, a été mal perçue à Washington. Contrariée, la Banque mondiale a piqué une vive colère, n’hésitant pas à la faire savoir dans une correspondance adressée au ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
En effet, sur décision du Président de la République, le FSRDC a été dissous comme agence gouvernementale et remplacé directement par un établissement public du même nom et placé sous la tutelle du Président de la République.
Dans sa décision, la Présidence de la République a exprimé la nécessité de «canaliser l’action institutionnelle en vue d’une meilleure efficience». La décision a surpris la Banque mondiale, qui s’est empressée de réagir. Un avis qui n’a pas convaincu la Banque mondiale qui, tout en se pliant à la décision souveraine de la RDC, a exigé des comptes sur les millions de dollars américains déjà injectés dans le FSRDC.
Après la brouille, l’heure est apparemment à l’apaisement. Selon un communiqué de la Présidence de la République, daté 15 mai 2023 et signé par le directeur de la presse présidentielle, les autorités congolaises et celles de la Banque mondiale «ont convergé leurs vues sur la restructuration du Fonds social de la RDC».
Au regard des motivations fournies par les autorités congolaises sur les réelles motivations des réformes engagées dans le FSRDC, le communiqué note que la Banque mondiale «a pris acte de cette restructuration». «Nous avons dissipé tout malentendu à ce sujet », s’est félicité, pour sa part, Guylain Nyembo, directeur de cabinet du Chef de l’Etat, rappelant que « la restructuration du FSRDC a été guidé par le seul souci de se conformer à la Constitution et aux lois de la République ».
Voici, en intégralité, le communiqué de presse de la Présidence de la République qui clôt le débat autour de la restructuration du Fonds social de la RDC.
Econews