Le rond-point Etienne Tshisekedi (ex-rond-point Huileries), situé dans la commune de Lingwala, à Kinshasa, est transformé en dépotoir depuis plusieurs semaines. Des immondices déversées sur le lieu étouffe l’atmosphère et dégage une odeur nauséabonde. Conséquence : la population est exposée à toutes sortes de maladies, de même que les gens qui attendent le taxi, les chargeurs de véhicules, les vendeuses et vendeurs ainsi que les passants.
Bien plus, ces immondices ne gênent la circulation des véhicules, occasionnant ainsi des embouteillages au point que les automobilistes ne savent plus exécuter certaines manœuvres avec leurs véhicules.
Des gens ont difficile à comprendre comment ce dépotoir peut rester aussi longtemps sur cette artère très fréquentée par des Kinois sans qu’une solution ne soit trouvée. N’est-ce pas de la compétence de l’Hôtel de ville de Kinshasa de l’évacuer dans le cadre de l’opération «Kin Bopeto », lancée par l’autorité urbaine il y a quelques années mais dont l’enthousiasme du début a fini par s’émousser ?
Si c’est le cas, l’autorité urbaine est donc invitée à y trouver une solution, pour éviter non seulement que ces déchets ne soient une source de maladies pour la population, mais aussi des accidents de la circulation.
«Nous sommes exposés à ces odeurs, moi et les passagers. Face au nombre élevé de taxis, les taximen font la queue et chacun démarre à tour de rôle seulement si les passagers affichent complet. Entre-temps, nous sommes exposés à ces odeurs nauséabondes et n’avons pas de choix», a déploré un taximan qui a requis l’anonymat.
«Il y a cinq ou six mois passé, les immondices étaient inexistants à cet endroit. Seulement voilà, des inconnus ont commencé à y jeter progressivement des immondices qui ont fini par s’accumuler.
Ça fait un bon bout de temps que les éboueurs de la commune de Lingwala qui évacuaient ces immondices ne font plus signe de vie. Mais si on y prend garde, ces immondices finiront par former une montagne et polluer davantage le lieu », explique Gally Ngoie, chargeur au rond-point Etienne Tshisekedi, Armand Tshilenge, qui attend régulièrement sur le lieu un taxi pour regagner son domicile le soir, s’interroge : «Pourquoi les gens refusent de faire la propreté là où ils vendent ? ».
S’il fustige la passivité de l’autorité urbaine, il pense que les usagers de cette place de négoce ont également une part de responsabilité sur le degré d’insalubrité qui gagne le rond-point Huileries.
Benny Lutaladio