La Serbie a infligé une réponse cinglante à l’Algérie en quelques jours seulement après avoir reçu son chef de la diplomatie. En effet, après avoir envoyé son ministre des Affaires étrangères en Serbie lors de son premier déplacement à l’étranger pour évoquer le dossier du Sahara en tentant de jouer sur la sensibilité serbe, l’Algérie vient de se faire humilier.
Le 21 juin, le ministre algérien Ahmed Attaf a tenté de faire un parallèle douteux entre l’affaire du Sahara et le Kosovo, deux dossiers complètement distincts et différents. Il a cherché à jouer sur la sensibilité des Serbes vis-à-vis du Kosovo, qui a déclaré son indépendance en 2008, et est habité par 1,9 million d’Albanais musulmans.
«Vous connaissez très bien nos positions vis-à-vis des questions sensibles pour votre pays, particulièrement la question du Kosovo. Dans notre région, il y a aussi la question du Sahara occidental qui influe directement sur la déstabilisation de toute la région. Le non-règlement du dossier a entravé et continue d’entraver la réalisation d’une intégration régionale bénéfique pour nos pays», avait déclaré Attaf lors d’une conférence de presse avec Ivica Daèiæ, le ministre serbe des Affaires Etrangères.
Le ministre algérien a également déclaré avec assurance: «Nous avons une convergence de vues concernant l’ensemble des questions internationales ».
A l’issue de cette rencontre, la diplomatie algérienne s’est même félicitée de la «convergence des positions de principe concernant les questions d’intérêt majeur pour les deux pays, notamment la crise du Kosovo et la question du Sahara occidental».
Selon Attaf, ces deux dossiers résultent de «la transgression du principe de sacralité des frontières pour le Kosovo et du principe de respect des frontières héritées de la colonisation pour le Sahara occidental».
Lundi, à l’issue d’un entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita et son homologue serbe Ivica Daèiæ, le Serbie a réitéré son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, ainsi que sa «position de principe contre le sécessionnisme et le séparatisme ».
Le chef de la diplomatie serbe a également réitéré «le soutien de la Serbie aux efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, dans un esprit de réalisme et de compromis, et dans le plein respect des résolutions pertinentes de l’ONU », a indiqué un communiqué du ministère serbe des Affaires étrangères.
De même, le ministre serbe a exprimé «sa gratitude au Maroc pour son soutien constant et ferme à la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Serbie, conformément au droit international ».
La position de la Serbie est unanime quant au soutien à la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc et en 2018 déjà, le même ministre l’avait clairement exprimé.
Avec les sorties médiatiques erronées, l’Algérie et son ministre Ahmed Attaf, se sont non seulement ridiculisés puisque la réponse de la Serbie a fermement soutenu le Maroc et son Sahara, mais entre les lignes, Belgrade considère que l’Algérie et sa création, le polisario, sont des acteurs du séparatisme.
Pire, l’Algérie qui se range du côté de la Serbie et affirme ne pas reconnaître le Kosovo, perd aussi en crédibilité sur la scène internationale et montre l’inconstance de ses positions.
Alger prétend être un pays qui défend l’islam et la Oumma islamique alors que les kosovares musulmans ont souffert des affres de la guerre sanglante menée par la Serbie, toutefois le régime algérien a choisi de lécher les bottes à la Serbie.
C’est d’ailleurs cet argument de la soi-disant «défense de l’islam» qui est utilisé par l’Algérie pour attaquer le Maroc depuis la reprise de ses liens diplomatiques avec Israël.
Econews avec Hespress