Quinze membres de l’Assem- blée générale du Parle- ment andin, parmi les 25 que compte cet organe constitutionnelle, ont réitéré, dans une pétition adressée au président de ce Parlement, leur position ferme soutenant l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et l’initiative d’autonomie comme solution au différend autour de la question du Sahara marocain.
Dans cette déclaration-pétition adressée au Parlement marocain, ces parlementaires ont exprimé leur appel à « promouvoir la paix et la stabilité, et à considérer le dialogue civilisé comme le meilleur moyen de parvenir au consensus nécessaire conduisant à un climat de paix réelle et durable ».
La pétition rappelle que l’Assemblée générale du Parlement andin avait tenu une session dans la ville de Laâyoune au Sahara marocain, le 4 juillet 2022, avec la participation du parlement marocain représenté par les présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des Conseillers, au cours de laquelle a été adoptée une position favorable au dialogue politique et à la coopération parlementaire.
Lors de cette session, ajoute la même source, les parlementaires andins qui se sont enquis de la situation qui prévaut sur le terrain ont fait état, lors de leur visite aux projets de développement socio-économique et aux installations éducatives et médicales, de «la paix, la stabilité et le développement qui prévalent dans la région».
Dans le même contexte, il a été souligné que les visites successives des parlementaires andins au Royaume du Maroc leur ont permis d’être au fait des chantiers des réformes entrepris, du développement socio-économique ainsi que du respect des droits de l’homme, qui font du Royaume un pôle de premier plan dans son environnement régional et une porte d’entrée des pays andins et d’Amérique latine vers l’Afrique et le monde arabe.
La pétition rappelle, dans ce cadre, la dernière résolution officielle adoptée par le Parlement andin, le 27 octobre 2022 à Bucaramanga, en Colombie, où une majorité de ses membres avaient voté en faveur d’une résolution appuyant la souveraineté politique, l’unité nationale et l’intégrité territoriale des États souverains reconnus par les Nations Unies, exprimant son soutien au plan marocain d’autonomie comme solution réaliste, sérieuse et crédible à ce différend régional dans le cadre des résolutions des Nations Unies.
À cet égard, la pétition appelle la présidente du Parlement andin à se conformer au contenu de l’accord signé avec le Parlement marocain et à revenir à inviter ses représentants à assister aux sessions de l’Assemblée générale, comme cela a été le cas avec les précédents présidents du parlement andin depuis la signature de l’accord d’adhésion du Maroc en tant que membre observateur et partenaire avancé de cette instance parlementaire régionale.
Le Parlement marocain a tenu à préciser que l’actuelle présidente du Parlement andin a tenté d’impliquer le soi-disant «Conseil national sahraoui » en tant que membre observateur du Parlement andin. Après l’échec de sa tentative suite au refus de la majorité des membres de l’Assemblée, la présidente du parlement andin a fait en sorte de ne pas inviter le parlement marocain, contrairement à ce qui est stipulé dans l’accord signé entre les deux institutions législatives.
Il a noté qu’après l’échec de toutes ces tentatives, l’actuelle présidente a cherché à induire en erreur les participants à la 17e session de l’Union des Conseils des États membres de l’Organisation de la coopération islamique, tenue récemment en Algérie, en disant que le parlement andin soutient les mensonges et les illusions du pays abritant la fantomatique Rasd, assurant que «cette pétition est intervenue après le communiqué de la Commission de la politique étrangère, des relations internationales et de la diplomatie parlementaire au Parlement andin pour mettre à nu les tentatives désespérées de la présidente et prouver qu’elle s’exprime au nom d’une minorité de membres ».
A cet égard, le parlement marocain a rappelé que trois des cinq membres du pays de l’actuelle présidente du Parlement andin (République de Colombie) sont signataires de cette pétition, trois parmi les cinq membres du bureau exécutif sont également signataires et rejettent ses déclarations. C’est le cas aussi en commission des affaires étrangères où trois membres sur cinq ont signé une déclaration confirmant leur soutien à l’unité et à la souveraineté territoriale du Royaume du Maroc sur l’ensemble de ses terres, et parmi les 25 membres de la Assemblée générale, 15 rejettent les déclarations de la Présidente et réaffirment leur soutien au Royaume du Maroc et à son initiative d’autonomie dans les provinces du sud sous souveraineté marocaine.
Les présidents des deux chambres du Parlement marocain ont hautement salué les «efforts louables et l’esprit patriotique élevé» dont ont fait preuve ses représentants au Parlement andin.
Le Maroc est représenté au sein du parlement andin par les députés Fatine El Ghali, Mohammed Benjelloun Touimi (Chambre des représentants) et le conseiller Abdelkader Salama (Chambre des Conseillers).
Avec MAP